C’est la question fondamentale dans toutes les lèvres au Mali et au sein l’opinion publique Africaine et ses diasporas. Cette question est en même temps une affirmation sérieuse, d’autant plus que le Premier ministre malien insiste la nécessité d’une clarification de la conduite de la Transition militaire dans son pays, en vue de la réorganiser sur des nouvelles bases solides ou saines.
Après avoir salué et encouragé les forces armées maliennes pour la reconquête de Kidal, il y a un an, le Premier ministre Choguel Kokala Maïga se positionne comme l’une des meilleures alternatives politiques au sommet du pouvoir d’État. Intelligemment, celui-ci prétend dire la vérité aux militaires au pouvoir et suscite scandaleusement des critiques sans gangs à la gestion du pouvoir Malien.
Qui mieux que Choguel Maiga pour dénoncer les pratiques néfastes du pouvoir au Mali ?
Placé au cœur du pouvoir Malien, en tant que Premier ministre, Choguel Kokala Maïga demande curieusement au pouvoir une clarification de la conduite de la Transition. Dénonçant le retour aux anciennes pratiques néfastes au sein des pouvoirs d’État au Mali, le Premier ministre désigne les faux-amis, les faux soutiens de la Transition politique militaire en cours depuis 2020.
Choguel est-il toujours harmonie avec le Général Assimi Goita ou trace-il son propre chemin d’autonomie ?
La question vaut tout son pesant d’or, car avant son discours de ce Samedi 16 Novembre 2024,personne ne pouvait poser des telles interrogations au cœur du pouvoir Malien. Choguel Maïga, cet homme intelligent, actif, éloquent semble changer de paradigme et de discours dans la conduite du pouvoir que lui-même incarne au Mali.
C’est pourquoi, le discours de Choguel a surpris plus d’un citoyen Malien. D’aucuns pensent qu’il se positionne déjà pour les élections présidentielles prochaines auxquelles Choguel Kokala Maïga entend se présenter, contre vents et marées.
Pour d’autres analystes, Choguel devrait avoir des difficultés à partir avec les militaires et révèle finalement un conflit en sourdine entretenu dans les hautes sphères du pouvoir dans un silence absolu. Seul Choguel Kokala Maïga et le Général Assimi Goita peuvent disposer du sens réel du discours prononcé ce Samedi 16 Novembre à Bamako dont « l’impérieuse nécessité de la clarification de la Transition », autrement dit la rectification de la Transition politique et militaire au Mali.
Le très peu probable scénario selon lequel Choguel serait de mèche avec Goita pour susciter de l’intérêt pour les élections présidentielles prochaines au Mali avec le Premier ministre et le président de la Transition, tous deux candidats comme au Tchad, mais avec un accord de non conflit poste électoral. Donc, il se présente comme l’alternative politique crédible pour son pays et tant entendu qu’il est le soutien et l’opposant politique au Général Assimi Goita pouvant à la fois défendre, soutenir et critiquer la même situation, tout en étant la même posture et l’alpha et l’oméga au Mali. À suivre.
MOUSSA NAGANOU