En réalité, la prise de la ville de Kidal est effectuée sans aucun combat entre les armées des ex
rebelles et l’armée malienne renforcée par les supplétifs mercenaires privés du groupe russe
Wagner. Dès lors que les armées des ex rebelles ont réalisé la supériorité de la puissance de feu
entre elles et ses adversaires en face, leur choix stratégique a été de fuir pour se retirer dans les
grottes des hautes montagnes de la frontière terrestre Algérienne, un lieu de retranchement
stratégique où les ex rebelles ont toujours l’habitude de se giter comme leur deuxième résidence.
En matière de guerre, cela n’est pas négligeable, d’autant que ça s’appelle repli tactique et
redoutable pour les forces armées maliennes qui veulent montrer à la face du monde qu’elles
demeurent les seules forces qui dirigent tout le Mali et entendent s’imposer absolument comme
telles. Il faut redouter une riposte, qui pourrait venir à tout moment et surtout venir de toute part,
parce que les ex rebelles connaissent bien le terrain.
Ainsi l’armée malienne doit ouvrir les yeux sur d’éventuelles tentatives d’actes terroristes qui
nourrissent la guerre asymétrique interminable de nos jours à travers le monde. D’habitude, l’après
guerre est plus meurtrier même que pendant la guerre.
Ce que l’armée malienne doit redouter est l’après guerre et ses mauvais rebondissements
imprévisibles. L’art des attentats constitue un outil que les rebelles comme les terroristes savent le
mieux faire pour faire beaucoup mal aux Maliens et ses colonels.
En refusant d’opposer la moindre résistance aux FAMAS et leurs alliés du groupe privé russe Wagner,
les armées des ex rebelles ont traduit bien évidemment leur volonté de mettre en œuvre plutôt un
autre plan caché pour faire parler d’elles que d’affronter la mort inutilement, en connaissant aussi
bien la différence des moyens de guerre que de stratégie.
MOUSSA NAGANOU