Les habitants de la capitale Malienne, Bamako se sont réveillés
brutalement, en sursaut sous une « folle ambiance » de coup d’Etat
militaire, traduit par les bruits de détonations et des tirs nourris des
armes lourdes dans la capitale, le Mardi matin très tôt vers 5h visant
l’école de gendarmerie du quartier Faladje, qui abriterait une base
logistique des acquisitions d’armements stratégiques, ainsi que la base
militaire aérienne 101 Bamako Senou, où il y a des drones très
sophistiqués, ayant joué un rôle capital dans les victoires de l’armée
Malienne dans la lutte contre l’hydre terroriste. Et pourtant, ce sont les
faits, les images d’une double attaque terroriste qui s’imposent dans
toute la communication officielle relative à cette « violence armée
urbaine » en pleine ville-capitale et rappelle forcément celle de la ville
garnison de Kati du 22 Juillet 2022, au cœur du pouvoir Malien, aux
mêmes heures de 5h du matin, d’autant que le Colonel Assimi Goita
avait son palais au sein de cette garnison militaire, depuis sa prise du
pouvoir en 2020.
Ainsi, c’est une double attaque terroriste que le siège du pouvoir d’État
Malien vient d’essuyer à Bamako, en pleine capitale au nez et à la barbe
des forces armées maliennes (FAMas), leurs renseignements militaires,
leur police et de toutes les autres stratégies sécuritaires et/ ou
antiterroristes, (le 17 Septembre 2024), juste au lendemain du premier
anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES),
devenue une confédération le 6 Juillet 2024 et célébrée par les trois
pays comme étant les actes historiques d’une libération de l’esclavage
socio-économique et politique du Sahel. Une attaque terroriste en pleine
capitale contre des « points sensibles », « une tentative
d’infiltration complexe de la gendarmerie », selon le chef d’état-major
général des armées et c’est en défiant ainsi le pouvoir et ses stratégies !
La mémorable journée du 17 Septembre 2024 a été une des plus dures,
des plus effrayantes et douloureuses pour les Bamakois, leurs
mouvements et leurs activités socio-économiques. En cause, les armes
ont beaucoup crépité dans la ville, laissant place à une grande panique,
car les forces armées maliennes en ratissage dans tous les coins et
recoins de Bamako ont engagé une journée course-poursuite des
assaillants, leurs complices, avec des arrestations avant de rassurer
dans l’après-midi que « tous les terroristes ont été neutralisés », « nous
sommes des professionnels, nous savons ce qu’il faut faire », a expliqué
le chef d’état-major général des armées, en visite à l’école de
gendarmerie Faladje de Bamako.
Des grandes interrogations subsistent !
Comment est-ce possible de réaliser une telle attaque terroriste en plein
cœur de la capitale Bamako ? N’y-a-t-il pas des complicités tapies à
l’ombre du pouvoir de Bamako ?
Si ! Simon, qui a hébergé les terroristes et leurs logistiques jusqu’à
l’exécution de leur plan au cœur de Bamako ? Qui ont guidé les
opérations de la double attaque à Bamako ?
Les services de renseignements ont-ils failli ou bien négligé les signaux
des menaces ? Dans les deux cas, c’est du pareil au même, les
conséquences doivent être courageusement tirées et que les têtes, qui
doivent tomber à Bamako tombent !
Deux attaques terroristes simultanées à Bamako contre l’armée !
Ainsi, la base logistique des FAMas, bien gardée et tenue au secret à
l’école de la gendarmerie du quartier Faladje et les drones de la base
militaire aérienne à Bamako Senou, près de l’aéroport international
Modibo Keita de Bamako sont donc bien connus des ennemis du régime
Goita, jusqu’au point d’engager une attaque et de réussir à atteindre de
telles cibles stratégiques, sans l’aide d’aucune main interne au sein du
pouvoir ? Une telle grave attaque terroriste, en plein cœur de Bamako ne
semble pas être possible sans complicité sérieuse, au regard de son
ampleur et de sa complexité ; une attaque aussi simultanée à l’école de
la gendarmerie et à la base militaire aérienne 101 de Bamako Senou.
Les deux cibles stratégiques visées de l’armée Malienne par la double
attaque terroriste du Mardi 17 Septembre pose la problématique de la
sécurité de l’État au Mali et au sein de la confédération des États du
Sahel. Le Colonel Assimi Goita reste et demeure toujours la bête noire à
abattre, pour ainsi espérer freiner l’ardeur du Colonel Assimi Goita, du
Capitaine Ibrahim Traoré et du Général Abdourahmane Tiani dans leur
ambition commune de maintenir pour toujours la souveraineté nationale
des pays l’espace AES reconquise de haute lutte !
Une stratégie visant à renverser le Colonel Assimi Goita à Bamako !
L’attaque simultanée de deux bases militaires stratégiques de Bamako
dont l’école de la gendarmerie et de la base militaire aérienne 101 de
Bamako Senou vise à affaiblir et discréditer le régime Goita, à défaut ou
avant même de le renverser. En attaquant juste de telles cibles pour
détruire les armements stratégiques acquises au prix d’or, c’est le
pouvoir Malien, qui est défié jusque dans ses entrailles, pour ne pas dire
dans son siège à Bamako.
Dans une attaque pareille, qui n’a pas été aperçue, encore moins vue
venir de loin par les services des renseignements militaires Maliens, il
n’a manqué alors que d’une fausse alerte « malheureuse » ou d’une
« petite mauvaise » coordination sécuritaire à la maison de la radio pour
annoncer le renversement du Colonel Assimi Goita. Cela reste valable
pour tous les pouvoirs des régimes militaires de la confédération de
l’Alliance des États du Sahel, visiblement encore en manque et don en
mal d’un modèle éprouvé de « complémentarité des compétences »
entre civils et militaires et ce, en vue d’asseoir également un modèle
combiné des stratégies du développement.
In fine, cette double attaque au dossard des « terroristes » visant les
points névralgiques du pouvoir de Bamako, en plein cœur de Bamako
même si elle est qualifiée « d’attaque terroriste » et vite revendiquée
comme telle par une organisation terroriste assumant la même cause,
fort opportunément dans tous les sens n’est ni moins ni plus qu’un plan
échoué de renverser le Colonel Assimi Goita, au lendemain du premier
anniversaire de la création de l’AES ! D’autant plus qu’aujourd’hui toutes
les stratégies peuvent être utilisées pour atteindre la cible au Sahel, dont
les dirigeants sont dans le viseur des États occidentaux, qui sont en
mauvaise posture politique, militaire et diplomatique.
Il faudrait en définitive tirer les « dividendes » d’une telle faille visible
dans le système de renseignements de Bamako par un renforcement
des capacités des lieutenants aguerris autour du Colonel Assimi Goita,
et de renforcer la vigilance chez les deux voisins de l’AES que sont le
Niger et le Mali. Parce que l’objectif visé par les ennemis de la nouvelle
confédération de l’AES est de tirer profit d’un effet d’entraînement négatif
attendu, tel l’effondrement de la confédération comme par le passé, des
autres pays aujourd’hui membres au Sahel, dès qu’ils obtiennent la
chute d’un seul dirigeant parmi les trois.
MOUSSA NAGANOU