Le Centre du Mali, notamment la région de Mopti et de Ségou est pris en otage par le groupe armé dénommé « la Katiba Macina » depuis 2013. Créé par un prédicateur, le sulfureux personnage du nom d’Amadou Diallo Koufa, devenu le chef de la filière terroriste.
Son organisation terroriste était affiliée à Ansar Dîne de Iyad Ag Ghaly et au groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Mais les deux se sont éloignés maintenant. Né vers 1961, Amadou Diallo Koufa est un peulh originaire du village de Koufa.
Ses revendications de libération, d’émancipation trouvent un écho favorable auprès des plus démunis et de plusieurs marabouts réceptifs à ses revendications sociales. Récemment, Iyad Ag Ghaly a séjourné au Nord Mali et un accord avec les anciens rebelles porteurs des Accords d’Alger de 2015.
Connu pour la diffusion des prêches enflammés qui rencontrent un écho favorable auprès des populations locales, frappées par un sentiment d’injustice et d’abandon.
En Novembre 2018, des médias internationaux avaient rapporté sa mort ainsi que avec 34 autres combattants djihadistes lors d’une opération aéroportée. Mais, cette information avait été démentie par ses proches.
Depuis lors Amadou Koufa continue d’imposer son diktat au Centre du Mali et exerce son influence évidente par l’exportation de son entreprise macabre au Burkina voisin.
Il ferait partie des éminences grises de l’élaboration des stratégies terroristes visant à embraser la région du Sahel.
L’avènement d’Amadou Koufa au Centre du Mali en tant que pionnier du terrorisme a malheureusement contribué à la stigmatisation des habitants d’origine peule au Mali et au Burkina Faso, de nos jours.
Cette figure de proue du djihadisme a envoyé un message fort dans l’inconscient des autres communautés qui jadis vivaient en parfaite symbiose avec toute la diversité des populations. Mais, les attaques terroristes ont contribué aux amalgames grossiers, visant à installer un climat de méfiance et de stigmatisation au sein des communautés locales.
ABOUBACAR SOUMAÏLA