Makalondi est la dernière ville nigérienne située sur la frontière avec le Burkina Faso au Sud-ouest du pays, où le pays de Mohamed Bazoum subit les incursions violentes des combattants de l’état islamique au grand Sahara (EIGS) en provenance du pays dit des hommes intègres et de celui du Colonel Assimi Goïta, le Burkina Faso et le Mali, pour ne pas les citer. Plusieurs attaques et des enlèvements ont eu lieu dans plusieurs localités de cette longue frontière avec les deux voisins.
L’enseignant Habibou Oumarou en poste au secteur pédagogique de Makalondi, avait été enlevé dans la nuit du 23 Février 2023 et le 13 Mai dernier, il a regagné sa famille « saint et sauf » à Makalondi. Des sources concordantes, ce sont les vertus du dialogue communautaire qui ont abouti à sa libération.
Makalondi est en effet, une mosaïque de langues. L’ensemble des groupes socioculturels du pays se retrouvent dans cette ville frontalière. Depuis son enlèvement, d’intenses rencontres se sont poursuivies entre les différentes communautés pour obtenir sa libération.
C’est la deuxième fois que le dialogue communautaire aboutit à la libération d’un citoyen local dans cette zone dite des trois frontières du Gourma nigérien. Aussi, un infirmier avait été libéré après plusieurs mois de captivité dans la localité de Kiki.
Une situation, qui semble ouvrir la voie à un cadre de dialogue pour donner la chance à une issue pacifique à la question de l’insécurité dans cette partie du pays. La libération de Habibou Oumarou, cet enseignant à l’Ouest du pays intervient au moment où les jeunes de l’union des forces patriotiques pour la refondation de la République (UFPR) saisissent la main tendue du président de la République pour réintégrer leur société en abandonnant cette entreprise de violence pour plutôt contribuer au développement socioéconomique du pays, dans un Sahel en proie à plusieurs défis.
M. N.