Le Niger abrite depuis le dimanche dernier, la semaine de l’Industrialisation de l’Afrique et le Sommet des femmes transformatrices. Une opportunité pour les femmes transformatrices du Niger pour d’une part s’inspirer des expériences de leurs sœurs du continent, mais également nouer des partenariats d’affaires avec d’autres entités continentales. Le sommet permettra de donner un nouvel élan à la filière qui est en pleine expansion dans le pays.
Mme Rabiatou Arzika, directrice générale de Tact Dev Consult qui coordonne les activités des femmes transformatrices au Niger, a rappelé tout le chemin parcouru par les femmes entrepreneuses dans le domaine de l’agro-industrie pour aboutir à cette étape de leur parcours marqué par ce sommet des femmes transformatrices d’Afrique que sa structure a initié. « Si je suis devant vous ce matin, c’est parce que je me suis battue des années durant pour la cause de la femme transformatrice », a-t-elle notamment souligné.
Le Secrétaire Exécutif de la CEN-SAD, M. Birgi Rafini, grand soutien des femmes transformatrices à l’époque où il occupait la fonction de Premier ministre, a expliqué que « qu’au Niger, tout comme en Tchad que j’ai commencé à connaitre, et certainement dans beaucoup de pays africains, la dynamique est bien lancée, les femmes ont pris leur destin en main et il s’agit tout simplement pour nous de prendre acte et de leur apporter tous les soutiens qu’elles méritent, parce que la femme est la base de la société ». Brigi Rafini a exhorté les femmes transformatrices à s’intéresser également à la production afin de vitaliser encore plus ce secteur en expansion.
Mme Melé Fanata, présidente de l’entreprise FARA’A se réjouit de l’organisation de ce forum international. « Le sommet des femmes transformatrices est une très bonne initiative pour mon entreprise de transformation. Il nous permet de connaître les autres entreprises Africaines sœurs, et faire un réseautage, partager nos expériences. C’est aussi une grande opportunité pour nous pour développer des partenariats gagnants-gagnants centrés nos entreprises », a-t-elle indiqué. Son entreprise œuvre dans la transformation du riz en marquant de sa présence dans toute la chaine de la filière à savoir la production, la transformation et la commercialisation. FARA’A transforme également d’autres aliments à savoir le mil, le sorgho, le fonio, le mais, le soja, le niébé et l’arachide. « Nous avons plusieurs gammes de produits et dont un certifié par l’ANMC (Agence Nigérienne de normalisation de Métrologie et de la Certification). Il s’agit de notre couscous de riz du Niger précuit, qui est d’ailleurs un de nos produits phares. Nous avons également une unité de transformation et une boutique de vente des produits transformés, au quartier terminus de Niamey. FARA’A utilise également les réseaux sociaux pour faire la vente de ses produits ».
Quant à Mme Fatoumata Keffi, directrice de l’entreprise Fanta House de transformation agroalimentaire, elle a indiqué que « le sommet est une grande opportunité pour nous femmes transformatrices, car les échanges, le réseautage avec d’autres femmes venues de l’extérieur. Les différents panels et les formations nous aideront aussi à développer nos entreprises et permettent d’être en contact avec les partenaires ». Fanta House fait de la transformation de plus de 30 gammes de produits dont du couscous de riz précuit, qui est certifié par l’ANMC avec l’appui d’Agrifocus et Oxfam ; le degué de mil certifié par l’ANMC avec l’appui de HCI3N ; des farines ; des grumeaux et de granulés de farines infantiles. Au vu de l’affluence des transformatrices du continent à ce sommet, l’on peut dire sans risque de se tromper que, c’est une grande opportunité qui est ainsi offerte aux transformatrices nigériens, grâce à la Marraine des transformatrices africaines, la Première Dame, Hadjia Hadiza Bazoum.
GARE AMADOU