En plus des conséquences de la guerre avec les rebelles du M23, la République démocratique du Congo fait face à nouveau drame lié aux inondations.
Ce sont plus de 411 personnes qui ont encore trouvé la mort à la suite des inondations et de glissements de terrain suscités par de fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit de Jeudi au Vendredi 5 Mai 2023 à l’Est de la RDC. Plusieurs villages du territoire de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu, dans l’Est du pays ont été envahis par des pluies diluviennes, qui ont fait déborder les rivières Nyamukubi et Chisova, en rasant et balayant sur son passage des villages entiers et offre au final un paysage de désolation et de détresse.
Le Congo reste incapable de retrouver à lui-seul ses morts et les enterrer de si tôt. Il faut donc vite venir en aide à ce pays en danger avant que la décomposition des cadavres ne pollue l’environnement et provoquer d’autres désastres liés aux infections multiples pouvant conduire à l’apparition des épidémies de choléra ou d’autres fièvres nuisibles à la santé humaine en République démocratique du Congo.
Depuis le déclenchement des meurtrières inondations, c’est le Mardi 9 Mai seulement qu’une délégation gouvernementale a pu atterrir là-bas pour apporter réconfort et assistance de l’Etat. Selon Vincent de Paul, porte-parole de la Croix-Rouge « plusieurs corps ont été retrouvés dans la boue et nos équipes continuent aussi à chercher dans les décombres d’autres corps qui seraient encore ensevelis ».
Sur place les sinistrés sont dans un dénuement total et attendent encore le minimum de réaction de l’État Congo. La croix rouge sur les lieux a aussi révélé une situation digne d’une crise humanitaire dans un pays dont les ressources devraient permettre une prise en charge digne de ses propres sinistrés. Mais la République démocratique du Congo n’est pas à sa première tragédie liée aux inondations et s’est toujours illustrées par son incapacité à gérer ses crises de façon autonome.
MOUSSA NAGANOU