La paresse est l’un des vices de plus en plus manifestes chez les personnes. Un vice, qui est certainement pour quelque chose dans la dégradation déjà des rapports humains. Aujourd’hui, chacun a tendance à attendre que l’autre commence l’œuvre commun, sans y penser à être le premier.
Ce qui explique en partie le chômage ambiant. Car, chacun préfère rester et attendre ce qui va tomber du ciel ! Une tentative d’exploiter la facilité, à tel point qu’on en trouve une justification à la paresse, à travers un recours aux adages. Même les plus inappropriés, à l’image de celui-ci, qui dit : « En Afrique, chacun s’assoit et Dieu nous pousse ».
À partir de là, on peut dire que la paresse est aussi une cause profonde de la pauvreté des populations, qui optent pour un maximum de repos contre un minimum de temps de travail, en refusant surtout de mettre le travail au centre de leur préoccupation. D’autant que seul le travail paye.
La paresse est un vrai obstacle pour le développement personnel. Elle empêche à l’être humain d’avoir l’audace, de redoubler d’efforts, d’oser, de s’engager pour exploiter ses qualités, ses potentialités en soi, pour pouvoir se développer à travers l’expression de ses talents cachés ou visibles.
La paresse noie les compétences en soi et installe le pessimisme en l’homme et il devient pauvre dans tout son être, via sa la tête. Ainsi, « les chinois disent que le poisson pourrit par la tête ».
Du point de vue de la santé, tout le monde sait que bouger son corps, de temps en temps, est bon pour la santé. La paresse peut être la cause insidieuse (indirecte) ainsi de plusieurs maladies associées au manque de sport, par exemple.
La mendicité peut bien s’expliquer par la paresse. La paresse un grand et grave défaut, un vice, qui n’est pas inné dont chacun doit combattre et abattre pour son développement personnel, social, professionnel et économique. (A suivre)
BOUREIMA SAMBO BALKISSA