La guinée est restée coupée du monde pendant une journée entière, en ce jour 23 Mai 2023 à l’appel des médias de la place. Les associations et syndicats de médias se sont mobilisés pour garantir leur liberté d’exercer. Ils ont coupé leurs signaux de radio, de télévision et de presse écrite.
En coupant totalement les signaux radio et de la télévision, les professionnels de la presse espèrent alerter l’opinion publique sur la menace qui pèse sur le secteur des médias en Guinée. Cette action intervient après une mise en garde la semaine dernière du ministre porte-parole du Gouvernement de fermer les médias.
Dans une déclaration conjointe publiée hier les organisations professionnelles et des syndicats de la presse ont décidé d’observer une journée sans presse le Mardi 23 Mai et de boycotter toutes les activités du gouvernement et des autres organes de la Transition jusqu’à la levée de toutes les restrictions à la liberté de presse.
Depuis le 17 Mai dernier, des actions de restriction sont constatées contre la presse en Guinée, dont entre autres le démantèlement par effraction des émetteurs du groupe de presse Afric Vision, au brouillage des ondes des radios FIM FM et Djoma FM, la restriction des sites d’informations guinéens et des réseaux sociaux. A cela s’ajoutent les menaces proférées contre la presse par le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, selon les médias de la place.
En plus de ces actions, les structures des médias de Guinée décident également du boycott de la semaine nationale des métiers de l’information et de la communication (SENAMIC), informer et interpeller les Ambassades, la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’Homme et la HAC sur les menaces qui pèsent sur la presse guinéenne, enfin, une marche de protestation prévue le Jeudi 1 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national.
SOULEYMANE OUSMANE