La finale du championnat national de football dédié à l’honneur du « Général Mamady Doumbouya » a endeuillé toute la Guinée-Conakry avec son drame de 56 morts par balles, par les jets de cailloux et par des bousculades meurtrières à Nzérékoré. Ce dimanche 1er Décembre 2024 aurait pu être un jour de joie et de marque de célébrité pour le Chef d’État guinéen, le Général Mamady Doumbouya, avec la phase finale d’un championnat portant son nom, si le grave incident meurtrier ne s’était pas intervenu, avec son macabre bilan de 56 morts et un cortège des disparus, des blessés et bref un drame sans précédent.
La malchance des juntes militaires en Guinée-Conakry ?
Même le Général Mamady Doumbouya qui semblerait être bien parti pour couler sa transition politique en douce, au regard de sa maîtrise des forces politiques opposées à son régime sur l’échiquier national guinéen, l’image de ce puissant Général vient d’être ternie par ce nouveau drame humain sans précédent portant son nom à Nzérékoré, à cause du manque d’intelligence de ses supporters décidés et déchaînés à rafler toutes les belles images du pays à son honneur. Finalement, les supporters zélés du Général Doumbouya ont réussi à coller du sang, un drame à leur champion, qui va certainement porter le nom du « Drame Doumbouya, drame de Nzérékoré ou encore le drame du 1er Décembre à Nzérékoré ! »
Quoiqu’il en soit, ce drame énorme perpétré pour une finale de championnat de football portant le nom du Général Mamady Doumbouya en dit long sur la violence qui couve en Guinée-Conakry et n’est pas sans rappeler le drame perpétré sous la dictature du Capitaine Moussa Dadis Camara le 28 Septembre 2009 sur un stade du même nom avec un bilan officiel lourd de 57 morts, un bilan dressé par les autorités militaires guinéennes de l’époque juste le lendemain, c’est-à-dire le 29 Septembre 2009, pendant que les organisations de la société civile évoquaient quant à elles un bilan bien plus élevé, à plus de 157 morts. Ainsi, tout comme le drame du 28 Septembre 2009 au stade de Conakry en pleine capitale dédié à la dictature du capitaine Moussa Dadis Camara, celui du 1er Décembre 2024 perpétré au stade de Nzérékoré avec ses 56 morts officielles provisoires, des disparus et des blessés pour la finale d’un simple championnat de football, il n’en demeure pas moins que le régime du Général Mamady Doumbouya est une dictature rampante et silencieuse en Guinée-Conakry.
La malédiction du Capitaine Dadis Camara tombe sur les bras du Général Mamady Doumbouya ?
Le drame du stade de Nzérékoré intervient cinq (5) mois seulement après le verdict du jugement du drame du 28 Septembre, verdict tombé le 31 Juillet 2024 à Conakry. Est-ce la colère du Capitaine Moussa Dadis Camara condamné à la réclusion à perpétuité qui retombe sur les bras du Général Mamady Doumbouya qui a offert ce procès aux citoyens guinéens comme un trophée de guerre gagné contre les violences générées par la vie politique Guinée-Conakry.
Le jugement de cette scandaleuse affaire dite du 28 Septembre après 15 ans d’attente avait certainement redoré l’image du Général Doumbouya aux yeux de ses compatriotes comme étant une prouesse réussie de son gouvernement. Ce nouveau drame portant le nom du Général Mamady Doumbouya arrimee à un championnat était perçu comme la volonté du Chef de l’État à encourager le football guinéen et de se soutenir surtout la jeunesse mais hélas, l’émotivité de ses supporters à s’adjuger la victoire « en donnant le tout pour le tout » aurait poussé les avares jusqu’au sang pour la conquête «des 10. 000 Euros et la coupe Mamady » Doumbouya » !
MOUSSA NAGANOU