La confédération de l’Alliance des États du Sahel regroupe trois pays du
Liptako-Gourma, à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Dans les
années 1969/1970, suite à une mission de la Commission Economique
des Nations Unies pour l’Afrique, (la CEA) et le Programme des Nations
Unies pour le Développement, (le PNUD), il a été recommandé aux trois
États du Liptako-Gourma, qui constituent aujourd’hui la confédération de
l’Alliance des États du Sahel, ( C-AES), compte tenu des potentialités
économiques : ressources, minières, énergétiques, hydrauliques,
agropastorales et piscicoles, que regorge la région du Liptako-Gourma,
de se regrouper dans un organisme permanent pour l’exploitation en
commun des dites riches naturelles.
D’où la création de l’autorité de développement intégré de la région du
Liptako Gourma, (ALG), le 3 décembre 1970 à Ouagadougou, au
Burkina Faso. Nous nous rappelons qu’un nigérien, monsieur
Souleymane Ganaou avait eu à diriger ladite autorité dont le siège est à
Ouagadougou.
À l’occasion de sa 7ème session ordinaire, le 24 Novembre 2011 à
Niamey, au Niger, la conférence des Chefs d’État avait décidé de la
transformation de l’organisation en un espace économique intégré. Cet
espace que constitue la confédération de l’Alliance des États du Sahel
couvre une superficie de 2 781 200 km2, avec une population de près de
80 millions d’habitants.
Grâce aux visions de, feu général Aboubacar Sangoulé Lamizana,
président de la Haute-Volta, actuel Burkina Faso, feu général, Moussa
Traoré, président du Mali et feu Diori Hamani, président du Niger, le
domaine d’intervention de l’organisme était élargi à la sécurité, il se
transforma ainsi en une organisation de coopération en matière de
développement et de sécurité.
Ce survol historique pour vous rappeler que les potentialités
économiques de la confédération de l’Alliance des États du Sahel sont
réelles. La confédération de l’Alliance des États du Sahel a bel et bien
les moyens de financer la mise en œuvre de sa politique de
développement économique et social.
En effet, le monde est devenu multipolaire, compte tenu des potentialités
économiques de la sous-région, les pays des BRICS qui ont créé une
banque d’investissement pour aider les pays en voie de développement,
offrent une bonne opportunité pour la fédération de l’AES de financer son
développement économique et social, on ne prête qu’aux riches. L’AES
dispose de toutes les richesses naturelles du monde.
La banque d’investissement, internationale des BRICS combat
l’hégémonie de l’Euro et du Dollar américain. C’est donc une grande
chance pour la fédération de l’AES de rapprocher les dits pays de BRICS
afin de monter des dossiers de financements des dépenses
d’investissement et de promouvoir sa propre monnaie.
Nous nous rappelons qu’un nigérien, monsieur Souleymane Ganaou
avait eu à diriger ladite autorité dont le siège est à Ouagadougou. Le 12
Janvier 2018, l’organisme s’était transformé en une organisation de
coopération en matière de développement économique et social.
La confédération de l’Alliance des États du Sahel est une grande chance
pour l’Afrique, en moins d’un n an de l’Alliance des États, elle se
transforme en une confédération, l’article 11 de la charte du Liptako-
Gourma qui a créé la confédération, a prévu une ouverture pour
l’intégration des États qui ont la même culture, la même idéologie, les
mêmes aspirations, donc à moyens termes, la confédération sera érigée
en fédération des États de l’Afrique et à longs termes, si le leadership
des dirigeants le permet, les vieux rêves des pères fondateurs de l’Union
Africaine seront réalisés, les États-Unis d’Afrique seront sans doute une
réalité.
C’est l’Afrique qui gagne !
ISSOUFOU B KADO MAGAGI