Le continent africain s’est même constitué en Union dite Union Africaine, vraisemblablement dans le but de mieux préserver ses intérêts politiques et économiques dans le monde, mais les dirigeants de ce continent extraordinaire sont plus divisés que jamais un observateur sensé et sincère ne puisse l’imaginer. C’est quand même regrettable pour tout un continent de rester à la traîne et à la marge du progrès depuis plus de six (6) décennies après les indépendances proclamées sur papier et célébrées comme telles.
Plus de 55 pays (africains) réunis au sein d’un continent et désormais Unis par leur proclamation solennelle de syrte en Libye du 9 Septembre 1999 sous les auspices du dirigeant libyen Mohamar El Gadhafi, une déclaration historique ayant conduit à la consécration de l’union Africaine à Durban, en Afrique du Sud, le pays du plus grand leader du 20ème siècle, Nelson Mandela. Mandela et Gadhafi symbolisent et incarnent assez suffisamment le leadership recherché par l’Afrique pour solidement fonder son Union des cœurs et des esprits, adoptée le 9 Juillet 2002 sur les cendres de l’organisation de l’unité Africaine (OUA).
De structure en structure, les morceaux de terres Africaines se construisent et se déconstruisent au gré des Assemblées de leurs leaders, de leurs maîtres incapables de tracer un destin viable au continent africain pour amorcer pour toujours le développement sociopolitique et économique espéré par les populations.
D’errements en errements, de démocratie conditionnée à l’aide dite au développement à la démocratie directement sortie des canons et des bombes dans les capitales africaines comme Ndjamena, Bamako, Ouagadougou, Niamey, Khartoum, Abidjan, Abuja, Cotonou, Freetown, Dakar, Lomé, Nouakchott, Accra, Monrovia, Malabo, Bissau, Moroni, etc.
Aujourd’hui encore, qu’il s’agisse du président Bola Ahmed Tinubu, du Comorien, Azali Assoumane assurant la présidence en exercice de l’union africaine, du Sud Africain, Cyril Ramaphosa le symbole de toute l’Afrique australe, du Mauritanien Mohamed Ould Ghouazani, de l’Algérien Abdoulmadjid Teybboune et le Maroc c’est un Roi, qui assume sa responsabilité de dirigeant de son pays pour le développement continu de son pays et il passe pour être l’un des rares exemples de dirigeant sur le continent africain.
Les dirigeants du continent africain qu’ils soient élus au suffrage dit universel direct ou indirect, par les deux ou investis par la force, l’Afrique est restée le continent des « États maudits » par le scandale des richesses immenses, mais qui ne profitent jamais aux populations. La jeunesse du continent africain se mire toujours à l’aune de celle des autres continents et les dirigeants attendent toujours la dictée des autres dirigeants de Paris, Moscou, Londres, Washington, Pékin, Riyad ou Ankara pour signer leurs décisions de gouvernance politique et économique.
L’intelligence politique et économique est la chose la moins partagée entre les dirigeants africains. D’autant que, l’Afrique continue à être la risée du monde, à cause de l’incompétence de ses dirigeants à implémenter une gouvernance politique et économique vertueuse répondant efficacement aux attentes des populations.
L’Afrique a toujours servi à envahir l’Afrique elle-même et à sacrifier les intérêts économiques de celle-ci, au fil des époques. Les dirigeants siégeant à Paris, Pyongyang, Londres ou Washington sont restés toujours les modèles pour les dirigeants africains, sans même pouvoir copier leurs manières de faire ou d’être pour améliorer leur gouvernance au quotidien.
De la communauté économe des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à la communauté des États de l’Afrique Centrale (Ceac) ou encore de la communauté des États de l’Afrique australe jusqu’à l’union africaine, les regroupements des trois grandes régions du continent et de l’union africaine, il est remarquable de voir que le continent s’est structuré diversement sans véritablement réussir son modèle de développement propre à lui-même. Les organisations étatiques n’ont servi pendant six (6) décennies qu’à détruire les États et leurs économies, au lieu d’impulser un développement sociopolitique et économique des États.
Malgré les directives et traités négociés et signés entre les différentes parties du continent africain, la libre circulation des personnes, des biens et les affaires intérieures demeurent toujours problématiques. L’Afrique évolue toujours comme en vase clos, et se trouve encore en éternel recommencement.
MOUSSA NAGANOU