Pour la première fois de son histoire depuis 1973, le traditionnel sommet Afrique-France, se tiendra durant le premier trimestre de l’année 2026 dans un pays anglophone, en l’occurrence le Kénya. L’annonce fut faite ce Mercredi par les présidents français et kényan Emmanuel Macron et William Ruto en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Les thèmes privilégiés de la réunion de Nairobi seront centrés sur le défi climatique, « la préservation de l’environnement », « la réforme de l’architecture financière internationale » et la promotion d’un « multilatéralisme inclusif » qui prenne mieux en compte l’Afrique, selon un communiqué conjoint. Face au recul indiscutable de l’influence française dans son pré-carré, l’Elysée déploie des manœuvres en vue du maintien de l’Empire en Afrique.
La « révolte » ou la « désobéissance » de certains pays jadis acquis à la cause de la Métropole à l’instar de ceux de l’AES a visiblement marqué les autorités françaises, tombées de nues, au point de les contraindre à revoir leur stratégie d’expansion en Afrique, en cherchant à attirer de nouveaux alliés, fussent-ils anglophones. La révolution de stratégie qui malheureusement n’entraîne pas chez le maître un vrai changement de paradigme, d’autant plus que les débats tourneront comme à l’accoutumée autour des thèmes vagues, flous dont le traitement aboutit toujours à l’impasse au moment où les regards vigilants des nouvelles générations africaines sont plutôt braqués sur des relations de respect mutuel, d’égal à égal entre la France et les anciennes colonies d’Afrique.
Mais la France contrairement à ce qu’elle voudra bien faire croire au monde, ne se tourne pas vers ses nouveaux partenaires par philanthropie mais bien au contraire à cause de la déroute qu’elle connait ces dernières années dans de nombreux pays africains où elle est en butte aux critiques acerbes relatives à son incapacité à traiter les autres Nations comme des Etats respectables. Se mettre donc à la poursuite d’autres débouchés d’influence sans changer de paradigme revient nécessairement à commettre les mêmes erreurs qui ont précipité la déchéance de « l’Empire français » dans ses territoires francophones.
Qui attend la moisson d’Emmanuel Macron et William Ruto, deux présidents impopulaires ?
C’est en effet la question aux lèvres de tous les observateurs de la scène politique en Afrique. D’aucuns y voient une forme de revanche recherchée par Macron en terre Anglophone mais c’est un secret de polichinelle que la France est un pays en perte de vitesse dans le monde d’un point de vue économique et diplomatique.
La génération des diplomates français se conjugue au passé lointain face une France aujourd’hui « orpheline de père et de mère » et donc repère diplomatique ni à droite ni à gauche et encore moins à l’extrême droite. Et ce n’est guère Macron putschiste, qui a les ressources diplomatiques encore pour Federer francophone au bord du palais de l’Elysée en grande pompe des Chefs d’État de renom, dans une ambiance jovial et bon enfant remontant du temps de Mitterrand, de Chirac ou même de Sarkozy, l’indiscipliné président français qui ouvert le bal du manque de respect jusqu’à Macron, le nègre européen qui s’ignore et a besoin des miroirs d’Afrique qui comprendre sa forfaiture de Ouagadougou ou encore de son sommet France-Afrique de la société civile pour insulter les dirigeants Africains et leurs peuples !
ABOUBACAR SOUMAILA