Décidément le pays d’Ali Bongo ne déroge pas à ses pratiques en
matière d’organisation de scrutin, et ce quelle que soit sa nature. C’est le
constat qui se dégage en effet des élections générales organisées ce
Samedi 26 Août 2023 dont la transparence, il faut l’avouer reste à
désirer.
Fidèle à sa stratégie de mainmise sur le pouvoir gabonais, le camp
présidentiel a d’abord rejeté toute supervision des observateurs de
l’Union européenne la considérant comme une intrusion dans les affaires
internes des gabonais, assez mûrs pour gérer tout processus électoral.
Ainsi, taillées à la mesure des ambitions du parti au pouvoir et de ses
alliés, ces élections vont comme à l’accoutumée déboucher
inéluctablement sur une victoire sans partage du camp Bongo, en
confirmant ainsi l’emprise de la dynastie Bongo sur tout le peuple
gabonais. Le Gabon a déjà coupé l’Internet et fermé ses frontières pour
royalement réaliser son OPA sur les élections et se maintenir au pouvoir
à vie. Un véritable marché de dupes qui lie le pouvoir et l’opposition
divisée, incapable de faire front commun depuis des décennies contre la
machine de guerre de la dynastie Bongo et ce depuis son instauration
avec l’avènement de Bongo-père, qui d’une main de fer a dirigé ce petit
pays pétrolier de l’Afrique centrale.
Les observateurs avertis de la politique gabonaise ne se font aucune
illusion. Ils savent que dès le départ les dés sont pipés et le scénario qui
sera déployé par l’opposition suite aux résultats certainement contestés
délivrés par le Centre gabonais des Élections (CGE), consistera encore
à crier comme d’habitude à la fraude massive.
Mais dès les premières heures , avant même la proclamation des
résultats par l’institution autorisée, le président Ali Bongo sera félicité par
ses paires et notamment par l’Elysée qui apportera sa caution à cette
belle démocratie, en confirmant ainsi la politique de deux poids, deux
mesures qui lui est reprochée sur le continent africain par cette nouvelle
génération qui assimile désormais les appréciations et les jugements de
la France à une incohérence totale taillées à la mesures de ses intérêts.
ABOUBACAR SOUMAÏLA