Dans la discrétion voire le silence, mais avec dévouement et efficacité, le président Elhadji Maï Moussa Bashir, président de la haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) abat un travail de fourmi, en veillant au grain dans sa mission à lui confiée par le président Mohamed Bazoum en Juillet 2021. Mais le fruit de son travail retentit au-delà des frontières de son pays et fait des échos favorables à la bonne gouvernance au Niger.
Ainsi, selon nos sources, à la suite des investigations déjà réalisées ce sont quelques «323 plaintes qui ont été enregistrées sur la période 2021-2022, dont 197 ont été retenues pour traitement à l’issue desquels 50 rapports ont été transmis au président de la République et 30 aux procureurs compétents ». Récemment, les rapports transmis aux procureurs ont provoqué l’interpellation, l’audition ainsi que la mise sous mandat de dépôt des responsables de certaines entités administratives.
Précisons à bon escient qu’aussi, près de « 3 milliards de FCFA ont été recouvrés dans le cadre du contrôle des unités douanières. Egalement, 68 concours et tests de recrutement de même que l’examen du brevet d’études du premier cycle (BEPC) ont été supervisés » par les services de la HALCIA.
Des sources bien renseignées ajoutent que « des cellules de bonne gouvernance ont été mises en place au niveau de deux ministères pilotes », notamment celui de « l’enseignement technique et de la formation professionnelle et celui de l’urbanisme et du logement et des accords de partenariat ont été signés avec diverses institutions comme l’Union européenne, l’agence américaine de développement (USAID), le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, tout comme les organisations de la société civile, etc. »
C’est pourquoi, le Niger se distingue aujourd’hui des autres pays, surtout en matière de gouvernance à cause de l’engagement personnel de son président de la République à libérer la société des pratiques corruptives nocives au développement socioéconomique. L’on garde toujours à l’esprit l’annonce du président Mohamed Bazoum du 2 Avril 2021, le jour de son investiture en indiquant qu’il ne transigera pas sur la question de corruption et les détournements des biens publics.
Dès son installation, Mohamed Bazoum a vite instruit d’ailleurs les institutions chargées de la lutte contre la corruption, en particulier le parquet et la haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) à s’attaquer à la recherche des indices probants permettant de confondre les auteurs et complices de cette gangrène, qui mine gravement la société nigérienne et entrave l’émergence socioéconomique du pays. Précisons que cette institution a bénéficié d’une carte blanche pour accéder à tous les services suspects en vue d’opérer ses contrôles, notamment en s’intéressant à la chaine des recettes des ressources publiques, des examens, des concours ainsi que tous les mécanismes de recrutements.
Malgré la complexité de la question de corruption, à cause surtout de ses ramifications et ses tentacules, la HALCIA n’a lésiné ni sur les moyens ni ménagé son temps pour s’attaquer frontalement à la gangrène, dans le cadre de l’exécution de son mandat bien axé sur le résultat qu’une mission de pure forme, pour aller se promener sur le terrain. Elhadji Maï Moussa Bashir avait affirmé en 2022 déjà que la lenteur souvent constatée dans l’aboutissement des dossiers dépend de la Justice et non à la HALCIA.
La mission de la HALCIA qui comprend aussi bien la répression mais également le volet prévention consistant à informer, à sensibiliser, à former et d’investiguer en vue de pouvoir exercer la répression sur les cas avérés de corruption et des pratiques assimilées à celles-ci. Ainsi, depuis la création de cette institution en 2016 et en tant qu’organe rattaché directement aux services de la présidence de la République, les mécanismes de son renforcement sont restés constants, en vue de la matérialisation concrète et efficace de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Précisons que même la stratégie nationale de la lutte contre la corruption connait une reforme visant à impliquer toute la société dans une dynamique et tout en donnant à la HALCIA tous les moyens de sa mission, qui se révèle vitale pour le pays. D’autant que la corruption est un fléau pour le moins, qui réduit toute capacité de développement, affaiblit les forces du travail, décourage le mérite et anéantit les élans du succès au profit des bénéficiaires de la facilité tapis dans l’ombre.
L’année 2023 va certainement s’appuyer sur les acquis des années antérieures pour mieux rebondir sur le front de la lutte contre la corruption. C’est à ce titre que le président Mohamed Bazoum entend inscrire la suite de son premier quinquennat, sous le sceau de la réalisation d’une véritable justice sociale au Niger. MOUSSA NAGANOU