L’Afrique au rendez-vous de son destin économique !
Les éminentes personnalités des quatre coins du continent africain n’ont pas tari d’éloges à l’égard du peuple du Niger et de ses autorités en place. Cela s’explique notamment du fait de l’accueil exceptionnel, l’organisation réussie, la fraternité légendaire palpable, l’hospitalité au quotidien, le respect ressenti, la considération directe et la bienveillance touchante dont elles sont l’objet, depuis leur arrivée sur le sol nigérien, malgré l’austérité largement exposée du Sahel, au cœur duquel les nigériens vivent dans l’allégresse et la paix !
Décidément, le Niger est pour quelque chose dans le dénouement d’un destin africain. D’autant que, ce qui s’apparente au destin économique du continent africain avait déjà été scellé à Niamey, en Juillet 2019 à la suite d’un sommet de l’Union Africaine.
Aujourd’hui, la question brulante reste comment dépasser les déséquilibres économiques sous régionaux du continent ? Les différentes parties dites des Afriques de l’Ouest, du Centre, de l’Est et du Sud devront travailler à réaliser et mutualiser le développement et le projeter au sommet continental, à défaut de le réaliser à la chinoise, c’est-à-dire en même temps. Mais, l’Afrique n’a plus aucun droit à l’erreur, parce les femmes, les jeunes et les hommes d’affaires attendent un bon son de cloche pour engager leurs ressources !
L’on se souvient qu’à cette occasion, les 54 Etats africains avaient adopté l’accord économique de la nouvelle zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) inspirée par le Niger et dont son président de l’époque, Issoufou Mahamadou était le Champion de la zone économique (ZLECAF). Actuellement, 44 Etats du continent africains ont ratifié l’accord de la ZLECAF.
A ce double sommet, symboliquement le président nigérien Mohamed Bazoum représente le succès du Sahel en ébullition, l’Afrique du Sud représente l’Afrique australe, Paul Kagamé du Rwanda représente la réussite de l’Afrique centrale, Umaru Sissoko Embalo, la CEDEAO, la Mauritanie, tout comme l’Algérie représente le succès du Maghreb dans une sous région également en ruine et Macky Sall représente le tout, l’union Africaine, avec ses déceptions et ses espoirs, en cours !
Ce double sommet extraordinaire de l’Union Africaine encore à Niamey se penche d’une part sur « le processus d’accélération de l’industrialisation du continent et sa diversification économique inclusive et durable » et d’autre part, « le processus de mise en œuvre de l’accord de la ZLECAF ».
La ministre sénégalaise des Affaires Etrangères, Mme Aïssata Sall Tall et aussi présidente du conseil exécutif de l’Union Africaine a indiqué d’entrée en matière que « les dirigeants africains réaffirment leur volonté de trouver des solutions viables aux économies africaines ». C’est du moins, l’attente des citoyens africains.
Elle précise que « l’objectif visé est bien d’engager un processus d’industrialisation et de transformation productive de nos pays, à travers l’amélioration de nos capacités de tirer partie de nos nombreuses ressources humaines et naturelles dont regorge notre continent ».
En cause, la contribution à la valeur ajoutée manufacturée mondiale du continent africain est estimée par l’organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) à seulement 1,8%. Mais aussi, le taux d’industrialisation du continent n’est guère reluisant, à seulement 10,5%, alors que le contient asiatique est industrialisé à 25%.
Une situation, qui interpelle les africains et leurs dirigeants à se réveiller industriellement pour insuffler une force supplémentaire aux économies du continent, la terre d’origine de l’humanité entière. Notons par ailleurs, la reconnaissance unanime de l’Afrique, au leadership du dirigeant inspirateur de la ZLECAF, l’ancien président nigérien Issoufou Mahamadou, pour ne pas le nommer.
Aussi, les préoccupations du président de la Commission de l’Union Africaine, Mahamat Moussa Faki, qui décrit le contexte international de la tenue de ce double sommet extraordinaire de l’Union Africaine au Niger caractérisé par la situation post pandémie de la Covid19 et la guerre russo-ukrainienne en cours, avec toutes deux, leurs conséquences communes de morosité sociale et économique voire politique, dans le monde.
La situation socioéconomique et politique d’un monde éprouvé qui n’autorise plus l’Afrique à croiser les bras face à la détérioration continue des conditions sociales et économiques des peuples. Ce double sommet extraordinaire de l’Union Africaine entend renvoyer un signal fort de l’Afrique au reste du monde pour son rôle à travers l’expression de son avenir économique afin de contribuer désormais substantiellement à la gestion et à la prise en charge des défis du monde.
Hassoumi Massaoudou, le ministre des Affaires Etrangères du Niger, tout comme le président de la commission de l’Union Africaine, Mahamat Moussa Faki ont salué de vive voix membres du conseil exécutif de l’Union Africaine ainsi que l’ensemble des personnalités et le peuple nigérien pour les excellents préparatifs du double sommet extraordinaire de l’Union Africaine au Niger.
MOUSSA NAGANOU