La décision du ministre de l’éducation nationale du Niger consistant à l’instauration de la journée continue dans les écoles primaires publiques et privées pendant le mois béni de Ramadan, sur instruction du président de la République, est d’une sagesse incontestable. En permettant désormais aux élèves et leurs enseignants de commencer les cours à 8h pour finir à 14h et de ne reprendre que le lendemain du Lundi au Jeudi, cela leur donnera la possibilité de participer sereinement à la préparation de la rupture dans leurs maisons respectives durant le mois béni de ramadan.
Néanmoins, la décision aurait été d’une clairvoyance manifeste si seulement elle a tenu compte des horaires de prière de vendredi dans le pays. En préférant l’heure de décente à 13h, il semble impossible pour les enseignants et les parents appelés à acheminer leurs enfants à la maison à l’heure de décente, de participer sereinement à la prière de vendredi.
En effet, nombre de mosquées dans les villes et villes secondaires effectuent le rite de vendredi dans l’intervalle de 13 h :15 mn à 13 h:45 mn. Il serait judicieusement préférable de procéder à une modification davantage, de l’heure de décente de la journée du vendredi à 12 h : 30 mn; et pourquoi pas 12 h ? Parce que la journée étant exceptionnelle pour tout musulman pratiquant.
Qui plus est, en partant observer la pause de 12 h à 12 h:30 mn, les élèves et leurs enseignants pourront rentrer tranquillement à la maison pour la préparation de leur rite, plutôt que de revenir bosser 30 nouvelles minutes sans concentration préalable. Il y va de l’intérêt accordé aux préoccupations soulevées par les acteurs de l’école qui, de mieux en mieux, semblent trouver des réponses appropriées de la part du gouvernement.
ELHADJI SAMA MOUSSA