Des publications circulant sur les réseaux sociaux font état d’un recours à des emprunts chaque mois pour payer les salaires et rembourser d’autres emprunts et, par conséquent, l’État du Niger croulerait sous le poids de la dette.
La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique porte à la connaissance de l’opinion nationale que les responsables de ces publications fallacieuses n’ont d’autres objectifs que de ternir l’image de marque et la qualité de signature de notre pays. Le Trésor Public du Niger, à l’instar de ceux des autres États membres de l’UEMOA, participe à l’animation du Marché Financier Régional de l’UMOA à travers des interventions régulières en bons et obligations du Trésor.
Depuis une dizaine d’années d’existence de UMOA-Titres, le Niger a toujours su conduire une politique d’endettement prudent, en témoigne le dernier bulletin statistique publié en avril par cette structure en charge d’accompagner les États dans la mobilisation de ressources sur le Marché Financier Régional. En effet, la liste des titres publics émis par voie d’adjudication en vie au 30 Avril 2023 montre que le Niger a l’encours de la dette de marché le plus faible de l’UEMOA mis à part la Guinée Bissau.
A titre illustratif, l’encours de la dette de marché du Niger s’est établi à cette date à 1.111,9 milliards de FCFA contre 1.270,4 milliards de FCFA pour le Bénin, 1.479,3 milliards de FCFA pour le Burkina Faso, 1.610,8 milliards de FCFA pour le Mali, 1.649,6 milliards de FCFA pour le Togo, 2.395,0 milliards de FCFA pour le Sénégal, et 2.989,0 milliards pour la Côte d’Ivoire.
Mieux encore, le Niger affiche le taux d’endettement (encours de la dette rapporté au PIB) le plus faible de l’UEMOA. En effet, selon les derniers chiffres publiés dans Les Perspectives de l’Économie Mondiale d’avril 2023 par le Fonds Monétaire International (FMI), l’encours de la dette publique (intérieure et extérieure) du Niger ressort à fin 2022 à 4.839,2 milliards de FCFA (51,1% du PIB) contre 5.677,7 milliards de FCFA (52,4% du PIB) pour le Bénin, 6.309,6 milliards de FCFA (53,6% du PIB) pour le Mali, 6.614,4 milliards de FCFA (54,3% du PIB) pour le Burkina Faso, 24.789,3 milliards de FCFA (56,8% du PIB) pour la Côte d’Ivoire, 3.461,2 milliards de FCFA (68,0% du PIB) pour le Togo, 12.814,4 milliards de FCFA (75,0% du PIB) pour le Sénégal et 843,8 milliards de FCFA (79,5% du PIB) pour la Guinée Bissau.
En dépit du resserrement des conditions financières internationales depuis la sortie de la crise liée à la pandémie de la Covid19 et le début de la guerre Russo-ukrainienne, notre pays a maintenu sa notation de risque modéré de surendettement à l’issue de l’analyse de la viabilité de sa dette publique réalisée régulièrement par le FMI et le Groupe de la Banque Mondiale. Cette performance est le résultat de la poursuite par le Gouvernement d’une politique d’endettement prudent basée sur le recours en priorité aux prêts concessionnels.
Le Niger fait également preuve d’une grande transparence dans la gestion de sa dette avec la publication sur le site du Ministère des Finances des informations complètes (encours, service, nouveaux engagements mobilisés et leurs caractéristiques, coûts et risques du portefeuille, etc.) sur la dette publique et de sa Stratégie de la Dette à Moyen Terme (SDMT), en conformité avec les bonnes pratiques internationales.