Le comité ad ‘hoc chargé de la relecture des textes organiques du conseil national de dialogue politique (CNDP) a remis officiellement, ce mercredi 18 janvier 2023, son rapport général au Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, président dudit conseil. La cérémonie s’est déroulée en présence des membres dudit comité, des deux chefs de file des partis politiques membres de la majorité et de l’opposition, respectivement représentés M. Kalla Ankourao et Tahirou Seydou et les grands témoins.
En recevant le document élaboré, le Premier ministre s’est réjoui de sa « qualité », tout en saluant «le consensus qui a prévalu » entre les acteurs au termes de plusieurs mois d’intenses travaux abattu par le comité ad hoc chargé de réfléchir sur le décret portant création du CNDP et son règlement intérieur a déposé son rapport.
Les textes en questions sont le statut et le règlement intérieur du conseil consacrés par le décret N°500-2019/PRN/PM du 10 septembre 2019 portant création de ce cadre de dialogue entre toutes les sensibilités politiques du Niger.
Ce comité ad hoc, rappelle-t-on, a été créé suite à une Résolution de la session du CNDP du 9 septembre 2022. Présidé par le Directeur de cabinet du Premier ministre M. Lawali Chaibou, ce comité regroupe à son sein les représentants de la majorité présidentielle, ceux de l’opposition politique, ainsi que ceux des partis politiques non-affiliés. Ce travail de relecture, a été mené sous la supervision des grands témoins, à savoir les leaders religieux musulmans et chrétiens, ainsi que des chefs traditionnels.
Le rapport général que le Premier ministre a reçu « va permettre à cet organe de se doter de textes plus harmonieux et consensuels qui faciliteraient les rapports entre les différents acteurs et rendraient le cadre des échanges plus efficaces », a-t-il déclaré.
De façon concrète, les nouvelles réformes suggérées par le comité ad’ hoc, a soutenu le Premier ministre, visent principalement à « préciser les compétences du CNDP et son mode de fonctionnement », notamment « le mode de convocation des sessions et la direction des travaux, le mode de prise des décisions, la notion du consensus, le statut des différents acteurs et leurs rôles ».
Ouhoumoudou Mahamadou a par ailleurs souligné que « ces modifications permettront au CNDP de jouer davantage son rôle dans le renforcement du dialogue politique ainsi que la prévention et la gestion des conflits, conformément aux missions qui lui sont assignées ».
Selon le responsable gouvernemental, le CNDP créé en 2004 inspire aujourd’hui plusieurs pays qui ont créé « des espaces d’échange et de dialogue afin de prévenir les conflits et autres crises politiques préjudiciables à la paix et à la cohésion nationale ».
Aussi, a-t-il indiqué, le Président de la République Mohamed Bazoum « à maintes fois réitéré son ferme engagement de rendre effectif et permanent le dialogue entre les forces politiques et le Gouvernement », avant d’indiquer que « cet engagement a été relayé dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement ».
Le Chef du Gouvernement a aussi assuré « qu’une session du CNDP sera convoquée dans les meilleurs délais pour discuter, amender et adopter les propositions du comité ad hoc en vue d’une révision des textes fondamentaux du CNDP et la charte des partis politiques le cas échéant ».
L’esprit qui a présidé les travaux s’est fait ressentir dans la salle de cérémonie à l’effet de réceptionner le rapport du comité. Pour Kalla Ankourao, secrétaire général du PNDS parlant au nom de la majorité, « les propositions faites dans le cadre de la révision des textes du CNDP vont contribuer à rendre plus efficace son fonctionnement et faciliter les rapports entre les différents acteurs ». Ceci permettra à ce « cadre essentiel » de bien jouer son rôle dans « la prévention et la gestion des conflits politiques mais aussi dans le renforcement de la démocratie » a-t-il ajouté.
Pour sa part Tahirou Seydou, Chef de file de l’opposition, les travaux présagent des « bonnes perspectives pour continuer le dialogue et discuter de tous les sujets qui préoccupent leurs (NDLR) concitoyens » avant d’assurer les autorités de leur « engagement et disponibilité au dialogue politique sincère ».
ADO DAN MALAN
