La Chine n’a pas de l’argent à jeter à la fenêtre, même si elle promet des
gros investissements au continent africain. Méfions-nous de ce dragon
chinois, il ne représente non plus, une proie facile, à prendre et à avaler
par le geste d’une simple déglutition.
Malgré les promesses fortes, les dons et les investissements massifs
aux États Africains, la Chine dispose de son gros plan de
superpuissance économique pour mieux exploiter et profiter très
facilement des ressources naturelles de l’Afrique, comme l’Occident
l’avait fait pendant plusieurs décennies si les dirigeants du continent
n’élèvent pas leur niveau de vigilance. Il faut ainsi des citoyens
Nigériens, Burkinabè et Maliens patriotes ou bien réellement
nationalistes pour suivre rigoureusement la réalisation des
investissements promis, des contrats scellés et des dons offerts pour
obtenir vraiment des résultats efficaces au profit des peuples de la
nouvelle confédération de l’Alliance des États du Sahel (C-AES) et
surtout à la hauteur de leurs attentes.
Les dirigeants de l’AES parlent d’une voix unique à Xi Zinping !
Plus de cinquante (50) milliards de dollars à investir en Afrique par la
Chine durant les trois (3) prochaines années. Ainsi a annoncé le
président chinois, Xi Zinping aux dirigeants africains réunis en grande
pompe et surtout en ordre dispersé à Pékin, (depuis début Septembre),
sauf les trois pays de la confédération de l’Alliance des États du Sahel,
qui ont consolidé leur position commune autour du président en exercice
de la confédération C-AES, le Colonel Assimi Goita appuyé par les deux
Premiers ministres du Burkina Faso et celui du Niger.
« La modernisation est un droit inaliénable qu’on ne saurait refuser à un
peuple », a proclamé Xi Zinping, le dirigeant chinois qui a vivement salué
la coopération et l’amitié des États Africains avec son pays. La Chine
entend miser sur le concept chinois du développement partagé avec le
monde, qui s’appuie sur le transfert de technologie dans les domaines
militaires pour assurer la sécurité, agricole pour assurer la souveraineté
alimentaire, technique pour aider à numériser le continent africain,
industriel pour partager des expériences ou sanitaire pour améliorer
l’accès aux vaccins et aux partages des connaissances.
Les dirigeants africains ont salué à juste titre l’offre chinoise, sans
trouver des critiques à opposer, bien que l’offre soit unilatérale et pourrait
certainement s’imposer comme telle à certains pays africains ayant de
projets de développement ou pas. Précisons que plus de dix (10) des
cinquante (50) milliards seront utilisés par la Chine sous forme de don
dont la formule revient à offrir des investissements dans des domaines
cibles mais l’exécution des travaux seront assurés par des entreprises
chinoises et payés par leur pays, en vue de retourner les fonds en
Chine.
Le Colonel Assimi Goita, le visage unique des dirigeants de l’AES
face Xi Zinping !
C’est le président en exercice de la confédération de l’Alliance des États
du Sahel (C-AES), le Colonel Assimi Goita qui a conduit la délégation
officielle du nouvel espace géopolitique du Sahel au 9 ème sommet des
Chefs d’État et de gouvernements du continent africain et la Chine, à
Pékin, en terre chinoise. Si la plupart des dirigeants africains se sont
rendus en Chine en ordre dispersé pour compter chacun sur la capacité
technique de sa propre diplomatie à négocier et à nouer des relations
de coopération « gagnant-gagnant », la confédération de l’Alliance des
États du Sahel regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger a quant à
elle, choisi de resserrer ses rangs, se renforçant de l’intérieur pour peser
lourd, crédible et parler d’une seule et unique voix à la géante et
puissante économie chinoise.
C’est ainsi en puissant Chef de l’État Malien que le Colonel Assimi Goita
conduit la délégation de la Confédération AES, entouré par les deux
Premiers ministres du Burkina Faso Apollinaire Joachim de Tambela et
du Niger Ali Mahaman Lamine Zeine, ainsi que de plusieurs techniciens
spécialisés dans divers domaines de la coopération internationale que le
président chinois Xi Zinping accueille avec tous les honneurs. « C’est
sans complexe que nous venons en terre chinoise pour vendre au
meilleur prix nos ressources », explique le Premier ministre Nigérien Ali
Mahaman Lamine Zeine.
Le Premier ministre Nigérien très fier d’une telle démarche globale et
salvatrice se dit optimiste pour le succès inéluctable des trois pays
membres de la confédération de l’Alliance des États du Sahel. « Nous ne
venons pas en Chine pour tendre la main, nos pays regorgent toutes les
ressources naturelles recherchées par les autres dans le monde »,
commente-t-il, dans une interview accordée au sortir du mini-sommet de
l’AES autour du dirigeant Malien à Pékin avant le discours inaugural du
président chinois Xi Zinping devant les dirigeants politiques et militaires
du continent africain.
« Nos pays regorgent d’importantes ressources humaines et
naturelles », explique Ali Mahaman Lamine Zeine. « Industrialisation,
sécurité, modernisation de l’Agriculture, grandes infrastructures,
transports, commerce, technologie du numérique, la dette publique ou
encore les investissements divers entre les secteurs privés chinois et
africains », voici les sujets marquants du 9 ème forum sinon africain de
Pékin 2024, (FOCAC), la plus grande instance socio-économique entre
les plus hauts dirigeants du continent africain autour de leur homologue
de la Chine continentale.
En Chine, la confédération de l’AES donne une leçon de l’unité à
l’Afrique !
En choisissant de s’exprimer d’une même voix, c’est la preuve que les
dirigeants de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel ont
compris et tiré les leçons du passé sur la relation du continent africain
avec le reste du monde. Depuis les indépendances proclamées sur
papier, les dirigeants africains n’ont jamais eu l’intelligence d’aller à une
rencontre en bon ordre, et à fortiori parler d’une même voix.
Et c’est une faute de casting qui a toujours relégué le continent africain à
une position de mineur, même face à ses propres intérêts stratégiques et
vitaux dans le monde. Cela fait que jamais le continent n’a jamais réussi
à peser de vrai poids ni sur les décisions relatives aux grandes questions
du monde ni moins sur les institutions internationales par lesquelles le
sort du monde est planifié ou géré.
Loin de tout complexe, la délégation de la confédération des trois pays
membres de l’Alliance des États du Sahel participe la tête haute à ce 9 ème
sommet Chine-Afrique de Pékin pour faire valoir ses ambitions socio-
économiques et défendre les intérêts vitaux de quelques 70 millions de
citoyens de leur nouvel espace géopolitique (confédération AES) ! C’est
une voie certainement louable pour l’avenir du continent africain que de
resserrer ses rangs pour devenir plus fort, plus crédible et plus
harmonieux pour tutoyer le reste du monde afin de pouvoir compter et
peser plus lourd et être plus compétitif, plus efficace dans la réalisation
de ses objectifs stratégiques, économiques, commerciales et
géopolitiques.
MOUSSA NAGANOU