Faustin-Archange Touadéra, le président de la Centrafrique, a annoncé ce Mardi 30 Mai 2023 son intention de soumettre une nouvelle Constitution au référendum. Ce texte lui permettrait de briguer un troisième mandat, pour le moment interdit par la loi fondamentale de ce pays en proie à des années de guerre civile.
La date a été fixée au 30 Juillet par décret du gouvernement. Faustin-Archange Touadéra a été élu en 2016 puis réélu en 2020. Il est accusé par l’opposition et la rébellion de vouloir, se faire réélire en 2025 et rester « président à vie ». Cette annonce a été faite au cours d’un message à la nation ce Mardi où il dit: « J’ai décidé (…) de soumettre au référendum le projet d’une nouvelle Constitution », a déclaré le Chef de l’État dans son message à la Nation enregistré.
« Il n’y aura pas de troisième mandat, mais les compteurs seront remis à zéro » avec une nouvelle Constitution « et il y aura un nouveau mandat que tout le monde pourra briguer, y compris le président Touadéra s’il le souhaite ». Le référendum constitutionnel annoncé par le président Touadéra sera un test décisif pour l’avenir politique de la République centrafricaine.
La tenue du référendum sera scrutée de près, car elle façonnera l’avenir du pays et pourrait avoir un impact significatif sur la stabilité et la démocratie en République centrafricaine selon le président. Le 22 septembre 2022, le président centrafricain actuel avait essuyé un revers juridique quand la Cour constitutionnelle avait annulé un de ses décrets mettant en place un Comité chargé de rédiger une nouvelle constitution.
La Cour constitutionnelle invoquait notamment le fait que le Sénat, chambre haute du Parlement est prévu dans la précédente Constitution, n’avait toujours pas été mis en place. Ce référendum, poursuit le Chef de l’État, entre dans le cadre de « la réforme profonde de l’État » qu’il avait promise lors de la campagne présidentielle de 2020, et va « améliorer le fonctionnement régulier des institutions en mettant plus d’accent sur la transparence et la redevabilité ».
SOULEYMANE OUSMANE