C’est curieux ! Mais la force en attente de l’organisation communautaire régionale Ouest africaine
(CEDEAO) qui n’avait jamais pu fonctionner normalement pour protéger les États membres contre les
agressions extérieures va ainsi virer automatiquement de la force d’intervention pour rétablir la
démocratie dans l’espace régional à une force régionale contre le terrorisme et composée des
soldats des pays membres dont le nombre pourrait être estimé entre 3000 à 5000 hommes. Ainsi, les
Chefs d’Etat de la CEDEAO avaient oublié jusqu’à la quintessence de la sagesse Africaine conservée
dans le proverbe alertant sur tout danger en annonçant que « lorsque la barbe de votre voisin prend
feu, il faut mouiller la tienne ».
C’est donc l’oubli coupable d’une telle sagesse Africaine que les dirigeants de l’organisation
communautaire avaient sévèrement et aveuglément appliqué un embargo total contre le Niger le 30
Juillet 2023, pour cause de coup d’Etat et de brandir encore maladroitement pour menacer de
bombarder le pays du Général Abdourahmane Tiani avec la force en sommeil dite en attente, plutôt
que de l’aider à se sortir des menaces terroristes. Après être tombée de ses propres turpitudes et
perdu la face, suite à l’abandon de l’option malheureuse de frapper le Niger, dans la conduite de ses
propres missions que la CEDEAO rôde encore et toujours autour de ses quelques membres à la
recherche de notoriété totalement perdue ?
Portes ouvertes de la CEDEAO aux pays membres de l’AES !
La CEDEA a aujourd’hui passé d’appels de pieds à des appels de vives voix en direction des pays
membres de l’alliance des États du Sahel pour revenir donner de la vitalité à la maison
communautaire de la CEDEAO mais en vain. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne croient plus à une
organisation dont les Chefs d’Etat ont tous, sauf le dirigeant togolais Faure Essozinma Eyadema
donné leur feu vert pour mettre à feu et à sang un pays membre et fondateur, sous le fallacieux
prétexte de rétablir la démocratie.
La CEDEA n’inspire plus confiance aux trois pays membres de l’alliance des États du Sahel qui ont
refusé de prendre part à la réunion des ministres de la défense la semaine dernière. Les Chefs d’Etat
de l’organisation communautaire ont finalement rétropédalé pour inviter les dirigeants de l’AES et
leurs ministres concernés par la question de la défense à prendre part aux discussions et ce, malgré
leur suspension des instances de celle-ci.
Aucun du Burkina Faso, du Mali et du Niger n’a accepté de prendre part à cette rencontre d’Abuja au
Nigéria ce week-end. D’ores et déjà, des sources concordantes affirment que le nouveau président
fraîchement investi du Sénégal a décliné l’offre de l’institution à prendre la présidence en exercice de
la CEDEAO en remplacement de Bola Ahmed Tinubu.
MOUSSA NAGANOU