« La guerre que nous impose le terrorisme est un combat difficile qui ne peut pas être mené seulement par les Forces Armées. C’est pourquoi, l’approche que nous mettons en œuvre au Niger est une approche globale qui s’attaque aussi aux causes sous jacentes du terrorisme que sont la pauvreté mais aussi les sentiments d’exclusion et d’injustice prévalant dans certaines de nos communautés que l’histoire a mis dans les périphéries frontalières de nos Etats.
Ce n’est pas un hasard, si l’insécurité sévit surtout sur nos frontières. Frontière avec le Mali, frontière avec le Burkina, frontière avec le Bornou au Nigeria, frontière avec la Libye, toutes ces zones voient l’infiltration d’éléments terroristes et criminels qui sévissent dans les no-man’s Land de l’autre côté de nos frontières.
Mais s’il est vrai que le noyau, les quartiers généraux ainsi que l’épicentre des activités des groupes terroristes se trouvent dans les pays voisins, il n’en demeure pas moins vrai que des Nigériens ont rejoint en masse les groupes terroristes insurrectionnels et les attaques, opérations de prélèvement de la Zakat et les vols du bétail semblent être exclusivement l’œuvre de nos compatriotes moitié bandits, moitiés terroristes qui connaissent très bien leurs victimes ». Extrait du discours du Général Abou Tarka. Le président de la Haute Autorité à la consolidation de la Paix. Tchintabaraden, le 24 Avril 2023.
Propos recueillis par ABDOUL WAHID MOUSSA