Plus l’ombre d’aucun doute que les forces du mal rôdent autour de
Bamako, Niamey et Ouagadougou ! Leur objectif est de réussir à frapper
les points névralgiques des capitales et ce, dans l’espoir de pouvoir
déstabiliser les trois régimes de la nouvelle confédération de l’Alliance
des États du Sahel (C-AES).
Qui vise la capitale, vise le dirigeant du pays. C’est une évidence, mais
cette nouvelle stratégie vise à défier les stratégies sécuritaires et
antiterroristes des États membres de la confédération de l’AES.
Inauguration d’une nouvelle stratégie terroriste !
La double attaque terroriste perpétrée à Bamako le 17 Septembre 2024
passe pour être la nouvelle stratégie de la terreur engagée contre les
États membres de la confédération de l’Alliance des États du Sahel (C-
AES). Cela vise à démanteler la nouvelle dynamique, c’est-à-dire la
marche majestueuse engagée par les trois pays à travers la signature de
la Charte du Liptako-Gourma, le 16 Septembre 2023, puis par la
signature des statuts de la nouvelle confédération de l’AES, le 6 Juillet
2024 à Niamey.
L’attaque de Bamako, « une tentative d’infiltration complexe des
FDS » ?
C’est le Général de Division, Oumar Diarra, chef d’état-major général
des armées Maliennes qui donne pour la première fois une définition de
ce qui s’est passé à Bamako. Il explique que c’est « une tentative
d’infiltration complexe de la gendarmerie », qui a été expérimentée à
Bamako le 17 Septembre, « mais nous avons déjoué le plan et
neutralisé tous les terroristes ».
Sans tout de même préciser le nombre de terroristes interpellés et
neutralisés en termes de bilan, le Général Oumar Diarra appelle les
Bamakois et les autres citoyens Maliens à ne pas faire de
« l’amalgame ». Une tentative d’infiltration complexe des forces de
défense et de sécurité en pleine capitale, visant une académie de
gendarmerie et une base logistique aérienne.
L’école de gendarmerie du quartier Faladje de Bamako et la base
militaire aérienne 101 de Bamako, toutes deux attaquées simultanément
explique tout. Les deux institutions militaires sont non loin, l’une de
l’autre mais les forces du mal ont longtemps rodé tout autour, en
planifiant minutieusement l’attaque, avant de lancer l’assaut ce Mardi
matin vers 5h, pour prendre toute la capitale malienne en haleine et
toute la journée !
Ce Mardi,17 Septembre 2024, c’est une « journée noire» à Bamako. Une
épaisse fumée noire, blanchâtre, un rideau de fumée a surmonté le
dessus de la ville capitale du Mali, rappelant ainsi les villes soudanaises
de Khartoum, Omdurman, Bahri ou Nyala, brûlées et enfumées, à la
suite des bombardements violents justifiés par la guerre éclatée entre les
forces armées en conflit pour le pouvoir d’Etat entre le Général
Mohamed Hamdan Daglo dit Général Hemedti et le Général Abdul Fatha
Al Burhan.
En quoi consiste une infiltration des forces de défense et de
sécurité ?
Les forces du mal ont tenté depuis plusieurs décennies à répandre la
terreur sur la terre, ont effrayé les populations, tenté d’affaiblir les
régimes et faire parvenir leurs complices incompétents au pouvoir pour
servir leurs causes impérialistes. C’est le cas depuis deux décennies en
Afrique de l’Ouest et au Sahel, en permettant aux forces du mal de
s’installer pour déstabiliser les régimes, ainsi qu’en détournant leurs
projets de développement.
Ainsi, depuis deux décennies, aucun projet de société viable n’a pu
bénéficier du soutien ni financier ni technique des bailleurs de fonds
internationaux et encore moins être pris en compte par les systèmes des
Nations Unies. C’est ainsi que le projet de financement de la force
conjointe sous régionale du groupe des cinq pays du Sahel (G5 Sahel)
avait essuyé le refus catégorique de l’organisation des Nations Unies à
l’inscription au chapitre 7 pour le financement de celle-ci.
Et la conséquence, le terrorisme s’est répandu comme une traînée de
poudre au Sahel, parce que le Sahel pourtant tant convoité et tant
courtisé par les puissances économiques mondiales, qui ont choisi en
plein chemin de « l’abandonner en plein vol », pour ainsi désigner la
situation par l’expression devenue consacrée ou presque, au Sahel.
Aujourd’hui, la violence terroriste change de stratégie face à la prise de
conscience affirmée par les trois dirigeants de la nouvelle confédération
de l’Alliance des États du Sahel (C-AES), en communion avec leurs
populations fortement mobilisées et engagées à totalement implémenter
la souveraineté nationale des trois pays membres de la nouvelle
confédération du Sahel.
Les leçons de l’attaque de Bamako doivent servir à Niamey et à
Ouagadougou !
Quoiqu’il en soit, des leçons importantes doivent être tirées et la vie des
institutions huilée pour imprimer une marche inéluctable, majestueuse et
inexorablement victorieuse. La stratégie holistique ou globale est
toujours la meilleure, mais les forces du mal veulent instrumentaliser
celle-ci, ainsi que les institutions militaires par « infiltration complexe » et
leur affaiblissement continu pour maintenir une vaine pression sur les
États de l’AES, au profit de leurs mentors.
MOUSSA NAGANOU