Tous les patriotes du Burkina Faso, du Mali et du Niger et autres souverainistes de l’alliance des États
du Sahel (AES) espèrent triomphalement que la détonation de l’obus retenti au palais présidentiel le
12 Juin dernier ne visait pas le Capitaine Ibrahim Traoré et ne l’a jamais atteint. Et pourtant, le
mystère autour de l’absence reniée du Capitaine Ibrahim Traoré grandit au sein de l’opinion publique
nationale ou communautaire de l’AES, de jour en jour et chaque image publiée, chaque mot lâché
par le pouvoir burkinabè relance la polémique sur le besoin de savoir la vérité sur le véritable sort
réservé au jeune président de la Transition militaire au Burkina Faso.
Le Capitaine Ibrahim Traoré dit « IB » s’est-il exilé, s’est-il fait exfiltrer ou encore renversé et écarté
du pouvoir pour rectifier la trajectoire de la Transition militaire qui a déjà essuyé plusieurs tentatives
de sa déstabilisation jusqu’à la veille de son premier anniversaire du 30 Septembre 2023 dernier ?
Que se passe-t-il au pays des hommes intègres ?
À moins de deux ans encore de la prise du pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré à Ouagadougou, soit
1 an et 9 mois précisément pour disait-il rectifier le tir sur la bonne trajectoire de la Transition dirigée
alors par le Colonel Paul Henry Damiba Sandaogo, l’incertitude règne encore totalement ou presque
au pays des hommes intègres sur la stabilité du régime de la Transition militaire en cours. D’autant
plus que depuis la détonation qui a retenti de la présidence du Faso et considérée comme un
« simple incident », le Mercredi 12 Juin 2024 dernier, la parole et le Capitaine Ibrahim Traoré lui-
même sont devenus rares voire très rares, au point de susciter des inquiétudes sur le vrai sort du
président burkinabè.
Une semaine entière s’est écoulée, sans qu’une apparition authentique, certaine du Capitaine
Ibrahim Traoré puisse être justifiée, c’est-à-dire une apparition vérifiée ou certifiée, les citoyens
burkinabè et ceux de l’AES (l’alliance des États du Sahel) attendent toujours mais s’inquiètent pour le
sort du dirigeant Burkinabè et plus largement pour l’avenir de la nouvelle institution communautaire
sahélienne, ainsi que la gestion de son destin commun. Deux images diffusées, sur l’une le capitaine
Ibrahim Traoré est entrain de donner du sang à l’occasion de la journée mondiale de don de sang et
sur l’autre image, le Capitaine IB est au sein d’un rang en prière collective supposée être le jour de la
fête de la Tabaski 2024, avec une tenue traditionnelle Djellaba, mal boutonnée.
Est-ce le syndrome de la division guète l’AES ?
Quoiqu’il en soit, il faut dire aux burkinabè, aux peuples de l’alliance des États du Sahel et le reste du
monde la vérité sur les vrais faits au palais présidentiel au Burkina Faso et qui ont occasionné le
silence brutal du Capitaine Traoré ? D’autant qu’aujourd’hui les citoyens de l’alliance des États du
Sahel (AES) sont mûrs dans la lutte et prêts à tous les sacrifices, pour se mobiliser davantage pour la
reconquête de leur deuxième indépendance, leur souveraineté, sans complexe, en assumant tout
événement, heureux comme malheureux pour faire face à l’impérialisme rampant, dont ils savent
déjà qu’il ne leur fera guère de cadeau dans l’écriture de cette nouvelle page de l’histoire de la
libération du Sahel ou de l’Afrique.
Le report de la date de tenue d’un conseil des ministres serait tout banal, si la volonté de cacher
quelque chose ne sautait pas à l’œil, depuis l’incident « simple » dont la violente détonation avait
été entendue du palais présidentiel et à la cour de la télévision nationale (RTB), le 12 Juin dernier.
Ainsi, dans ce contexte particulier de graves rumeurs sur une « vraie fausse mutinerie » quoique déjà
démentie officiellement par l’état major général des armées (EMGA), un conseil des ministres est
l’instance indiquée pour vider tous les dossiers d’intérêt national pour le Burkina Faso et l’alliance
des États du Sahel (AES).
MOUSSA NAGANOU
Mouryyaniger.com