Décidément les terroristes n’ont pas fini d’en découdre avec l’État Burkinabè et ce malgré la détermination affichée du président de la transition le capitaine Ibrahim Traoré et de son gouvernement à éradiquer le terrorisme de son territoire.
Depuis 2015, on a assisté à l’avènement des attaques djihadistes qui ont fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
Le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés estiment que « la crise de déplacements que connaît le Burkina Faso est l’une de celles qui progressent le plus rapidement au monde ». Aussi, en réponse aux stratégies que développent ce pays en vue d’éradiquer l’emprise des djihadistes sur l’étendue du territoire par notamment le pacte signé avec Wagner ; les lugubres acteurs du mal ont désormais recours aux mines artisanales.
On croyait cette pratique révolue malheureusement elle vient de surgir ce dimanche 25 décembre dans l’Est du pays, non loin de Fada Gourma. Le bilan est lourd, dix personnes ont été tués et cinq autres blessées. Ces victimes étaient transportées par un bus qui a roulé sur un engin explosif.
Selon un communiqué du gouverneur les personnes blessées ont été transportées au Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma. Ce changement de tactique par les terroristes survient au moment où le Burkina Faso a décidé de sous-traiter sa sécurité avec la Russie représentée par Wagner. Pourtant, le capitaine Ibrahim Traoré a fait du retour de la sécurité son véritable cheval de bataille.
On se souvient du mot d’ordre qu’il avait lancé à l’endroit de ses concitoyens dès les premières heures de son accession au pouvoir « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».
Mais force est de constater que l’évaluation à mis parcours de la lutte contre le terrorisme fait ressortir la progression de ce fléau malgré le recrutement des volontaires dont la présence dans les villages n’ont fait qu’exacerber la haine des djihadistes vis à vis des villageois. Outre le caractère asymétrique de cette guerre, les autorités Burkinabè devront donc faire face à une méthode plus pernicieuse qui a un impact réel sur les possibilités de déplacements des populations.
Cette attaque pourrait corroborer l’attitude de Mme Barbara Manzi qui a ordonné au personnel essentiel des nations unies de faire leur valise.
ABOUBACAR SOUMAÏLA