Umaro Sissoko Emballo, l’actuel président en exercice de l’organisation communautaire (CEDEAO) a effectué a effectué une visite de travail au Burkina Faso le mercredi 11 janvier et a rencontré en tête à tête avec le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition et cela en vue d’un échange sur l’évolution de la transition au « pays des hommes intègres » et de la situation sécuritaire liée aux attaques terroristes.
Il a été porteur d’un message de solidarité de tous les autres Chefs d’État de la CEDEAO à l’endroit du peuple Burkinabè par leur disponibilité à accompagner ce pays à lutter désormais efficacement entre le terrorisme. Il s’est exprimé sans détours, « on va voir comment dans l’immédiat soutenir le Burkina dans les choses dont le Burkina a besoin, avec nos partenaires également, parce que l’on ne peut rien faire sans nos partenaires.
Et puis discuter aussi avec certains pays et notamment la France, qui peut être très utile en matière des renseignements et dans ce combat contre le djihadisme. On a échangé aussi concernant certaines situations avec les pays voisins. C’est très important qu’on puisse vivre en harmonie et en paix ».
Il a tenu à préciser que l’objectif de la CEDEAO n’est pas de sanctionner les pays comme le Burkina Faso mais de les accompagner lors de cette difficile transition, à se tirer d’affaire. Le Burkina Faso est toujours suspendu des instances de la CEDEAO, à cause surtout de la survenance de deux coups d’État en 2022.
Les deux irruptions prétoriennes ont toujours été justifiées par la dégradation de la situation sécuritaire caractérisée par les attaques terroristes, depuis 2015. Depuis lors, l’État Burkinabè ne contrôle plus qu’une portion congrue de son territoire, le reste étant sous la coupe de terroristes et bandits de tout acabit semant le drame et la désolation au sein des populations civiles et militaires.
L’une des conséquences majeures de cette insécurité réside dans la fermeture en date du 31 décembre 2022 de 679 structures éducatives en jetant ainsi dans la rue plus de 1.076.155 élèves.
Le second coup d’État qui a suscité beaucoup d’espoir n’a pour l’instant pas éradiqué le terrorisme conformément à l’engagement pris par le capitaine Ibrahim Traoré dès les premiers instants de son accession au pouvoir dans un délai de trois mois.
En outre, le partenariat entamé avec les mercenaires de Wagner avait crispé les relations entre certains États et la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso. Le voisin Ghanéen avait fait les frais cette « brouille » diplomatique par ses critiques en rapport avec cette alliance qu’il a jugée à la fois dangereuse et inopportune.
ABOUBACAR SOUMAÏLA