Salhan, Seytenga, Déou, Oursi, Partiaga, Inata etc., au Burkina Faso chaque attaque porte le nom de la localité où le drame a eu lieu et reste déterminant encore pour servir de prétexte à la (prochaine) prise du pouvoir par l’armée. Les présidents Roch Marc Christian Kaboré et le Colonel Damiba Paul Henry Sandaogho en savent quelque chose à ce sujet et c’est à cause de cela que l’attaque de Mansila se présentait aux yeux des adversaires du Capitaine Ibrahim Traoré comme l’occasion à en faire un « dîner politique au capitaine », au sens propre comme au figuré.
L’ensemble des faits rassemblés et qui se sont bizarrement déroulés à Ouagadougou et à la commune de Mansila, dans la région du Sahel pour justifier la disparition du dirigeant Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré sont suffisamment sérieux et assez graves pour interpeller l’opinion publique au Faso, en Afrique et dans le monde. D’autant plus que l’attaque de Mansila, la détonation près du palais présidentiel et la roquette qui a atterri dans la cour de la maison de la radio et télévision nationale (RTB) avec ses quatre (4) blessés dont 2 militaires et 2 civils et des dégâts matériels sont immuables.
Réapparition
Seulement le Capitaine Ibrahim Traoré a choisi de tout balayer d’un revers de main et… et pour le justifier plus proprement. Au milieu de ce brouillard d’une accablante actualité, d’une troublante réalité, le Capitaine Ibrahim Traoré a été bien sécurisé pour suivre de près l’évolution de l’actualité, sinon le film des événements, les commentaires des citoyens Burkinabè et ceux d’ailleurs et y compris les rumeurs de la rue, tout comme ceux des spécialistes.
Au bout de neuf (9) jours, c’est-à-dire du 11 au 20 Juin, le Capitaine Ibrahim Traoré signe enfin sa réapparition publique, fracassante devant la maison de la radio et télévision du Burkina (RTB) pour venir réconforter les hommes de médias publics, qui ont particulièrement ressenti une vraie grande peur au cours des événements vécus. Enfin, voilà le Capitaine et vive le Capitaine !
« Me voilà, je suis là. On travaille. Viens me serrer la main et comme ça tu seras rassuré. On a dit que j’ai fui pour aller au Niger, non et que le pouvoir est vacant ? Ils n’ont qu’à venir prendre. Il n’y a rien, absolument rien. On ne fuit pas, on ne recule pas et jamais on ne s’agenouillera devant personne à part nos parents », voilà quelques mots lâchés par le Capitaine Ibrahim Traoré réapparu, indemne, en forme, pour ne pas dire sain et sauf.
Il n’admet pas avoir frôlé du péril, du moins pendant la longue semaine du 11 au 20 Juin 2024 de « l’absence publique » du Capitaine Traoré, une période de silence du dirigeant Burkinabè, de mystère aussi au Faso. Face à certaines questions des braves journalistes de la RTB et victimes collatérales des faits ayant créé les évènements décrits ci-dessus, le Capitaine Ibrahim Traoré droit dans ses bottes et au moral jusqu’au firmament remémore tout de même un évènement périlleux vécu sur le terrain de la lutte antiterroriste, où la question de comment s’est-il en sorti indemne demeure toujours fraîche, dans sa mémoire comme si c’était à l’instant même encore. Il ne précise pas le lieu, encore moins la date. Mais il galvanise les « troupes » des journalistes, citoyens et soldats Burkinabè à regarder droit devant et le combat de la libération continue.
Le Capitaine Ibrahim Traoré, ses révélations et ses censures de l’information !
Le Capitaine Ibrahim Traoré est là, il invite un journaliste à lui serrer la main authentique et vivace, c’est bien lui en personne, c’est-à-dire en « chair et en os » ! Le mouvement des avions militaires au-dessus de la ville de Ouagadougou et de Dori le 11 Juin dernier au moment de l’attaque de Mansila s’explique simplement par « l’opération commencée à Mansila, parce que les jeunes étaient sur le terrain au front. Les ennemis ayant été signalés à Mansila et à Baani », explique le chef de guerre Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré. Autrement mouvement d’avions, le deuxième du genre, c’est entre Ouagadougou, Gao et Bamako, le 18 Juin 2024.
Pour ce deuxième mouvement d’avions entre Ouagadougou et les deux villes Maliennes (Bamako et Gao), le Capitaine Ibrahim Traoré révèle « c’est juste un transfert des munitions de la MINUSMA de Gao au Burkina Faso pour être détruites » en sécurité. Cette révélation dément en même temps les informations de la radio France internationale (RFI), qui évoque le transport des militaires Maliens et des mercenaires privés russes de la société Wagner pour aller en appui ou en sauvetage au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré présenté comme « vacillant ».
Dans le même temps, la mutinerie a été imaginée et montée de toutes pièces pour alimenter des fausses informations et la manipulation de la DGSE. Le Capitaine Ibrahim Traoré suivait ces événements de très près jusqu’au point l’Etat-major a diffusé un communiqué de démenti que lui-même n’en voulait pas du tout.
RFI, qui est retournée à ses sources maintient ses informations mais a réussi à vérifier qu’il s’agit effectivement du transport des munitions de la mission des nations estimées à près de « 106 tonnes ». Le dirigeant Burkinabè règle ses comptes avec les médias critiques qu’il range sous les bottes de l’impérialisme et annonce qu’ils sont à leur solde, au service de la direction générale des services extérieurs (DGSE).
Il s’en prend ainsi vertement aux médias occidentaux auxquels il balance certains médias locaux « même ici au Burkina Faso, il y a des médias qui ne vivent pas que de la publicité ! Ils sont payés ». Mais il conseille aux journalistes « dans la quête de son pain quotidien, il faudrait quand même savoir faire le bon choix entre son pays et les intérêts personnels » et donc consentir des sacrifices pour la patrie.
La censure de l’information du Capitaine Traoré et ses conséquences sur l’état de la patrie !
Face au film des événements s’étant déroulé au Burkina Faso du 11 au 20 Juin 2024, le Capitaine Ibrahim Traoré justifie son silence et son absence par « le refus volontaire de communiquer jusqu’à ce que les ennemis du pays se noient eux-mêmes dans leurs mensonges », explique en air détendu le chef de guerre contre le terrorisme et dirigeant Burkinabè à la presse publique devant la maison de la radio et télévision du Burkina Faso (RTB). A son auditoire composé des victimes collatérales des événements dont les journalistes et autres agents associés à l’information ayant accueilli l’atterrissage de la violente détonation dans la cour de leur service (maison RTB) avec ses dégâts matériels (véhicules endommagés), humains (2 militaires et 2 civils) et émotionnels (la grande peur), un dégât émotionnel dont surtout le Capitaine Ibrahim Traoré est venu en psychologue en prendre en charge.
Des journalistes vont témoigner être satisfaits de la visite du président de la Transition à la RTB. Dans le métier des maniements des armes, il peut y arriver de détonation, lance-roquettes ou autres, explique le Capitaine et des conséquences pareilles.
Les conséquences de la censure de l’information !

Aujourd’hui, à l’heure du numérique et de la société moderne de l’information, la censure de l’information officielle provoque des effets inverses ou contraires, donc des conséquences fâcheuses impensables contre la gouvernance politique, sécuritaire, économique et socioculturelle. Les dirigeants et gouvernants des pays censurent l’information confient ainsi (sans le savoir) aux réseaux sociaux et leurs activistes le destin de leurs peuples et même les pouvoirs d’Etat délégués par inadvertance.
Ainsi pendant la semaine du silence radio pendant que des événements majeurs s’y déroulent dans le pays, ce sont les réseaux sociaux et des acteurs de mauvaise foi qui dictent l’attitude et la conduite des citoyens Burkinabè ne sachant pas à Saint se vouer. Toutes les âneries, les vacheries, les supputations, tout comme les manipulations diverses dans tous les domaines sont permises, en l’absence publique d’un Capitaine Ibrahim Traoré qui croit censurer ses ennemis réels ou supposés, il faut dire qu’il a plutôt donner ou confier le pouvoir redoutable de la communication à ses vis-à-vis pour momentanément conduire son propre destin et celui de son peuple.
Désormais, c’est « sans pitié », dixit le Capitaine Ibrahim Traoré !
Les adversaires du jeune dirigeant Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré sont ainsi avertis. L’échec du « dîner au capitaine de Mansila » dans la nuit du 11 au 12 Juin dernier passe désormais pour être une stratégie de leadership pour mettre la main sur les adversaires, qui ont laissé apparaître leurs vraies intentions lors de la « disparition du Capitaine Ibrahim Traoré ».
C’est une chasse à l’homme qui pourrait bien être bientôt engagée dans les corps de métier cités par le dirigeant Burkinabè pour traquer et neutraliser les adversaires afin de « purifier » son administration. Mais lorsqu’on veut construire un pays et qu’on obtient la chance de grimper jusqu’au sommet de l’Etat, il faut d’abord savoir tirer les leçons similaires que tous les dirigeants ont manquées d’en faire.
Lorsqu’on donne sa parole par un serment prêté devant les dieux et devant les hommes chois en miniature du peuple pour le grand peuple de tout le pays, en tant que dirigeant avec le ferme engagement d’en finir avec le mal collectif, le terrorisme ou de quitter le pouvoir au bout d’une période précise, il faut savoir de la modeste, de l’honneur et de la dignité garder devant l’Afrique humble, simple, innocente, mais toujours humiliée, vilipendée et trahie sous les yeux de plusieurs autres fils animés par le même sentiment de laver cet affront, parce qu’ils sont imbus d’égale dignité que tous les autres morts, tous les autres vivants et tous les autres en attente d’être nés ! D’autant plus que la sagesse Africaine l’a ainsi consigné dans le livre universel de la nature humaine, en ces termes «.… Nous sommes les héritiers de ceux qui sont morts, nous sommes les associés de ceux qui vivent et nous sommes la providence de ceux qui naîtront », traduisant ainsi que l’étendue de la responsabilité politique, qui est de nature toujours « royale » etdépasse de loin les limites de l’imagination de tout dirigeant aussi grand et puissant soit-il, dans les fers des soucis de conserver son pouvoir.
MOUSSA NAGANOU