Ce sont grâce à la médiation très active du Togo du président Faure Essozinma
Eyadema et surtout de l’intervention chevaleresque du roi du Maroc, le souverain
Mohamed VI que les quatre (4) agents de renseignement français de la direction
générale de la sécurité extérieure (DGSE) doivent leur libération des prisons du
Burkina Faso, le Jeudi 19 Décembre 2024. Ce sont ainsi les engagements du roi et
du Chef de l’État du Maroc et du Togo qui ont fin par triompher, provoquer et obtenir
la bienveillance du Capitaine Ibrahim Traoré pour libérer les 4 agents de la DGSE
accusés d’espionnage et de complicité avec les ennemis du Burkina Faso en lien
avec le terrorisme.
Légèreté ou mépris de la DGSE française au Burkina Faso ?
Entrés illégalement à Ouagadougou au Burkina Faso en Décembre 2023, « les
quatre espions français de la DGSE avaient leurs téléphones portables bourrés de
photos sensibles, des messages prohibés, des numéros de téléphone en zones
d’insécurité au Faso et des documents officiels non obtenus par la voie diplomatique
appropriée pour être conforme à la légalité requise au pays d’accueil. C’est dans ces
conditions de négligence totale des services de la DGSE française, de légèreté voire
de mépris du pays d’accueil que les 4 agents avaient atterri à Ouagadougou dans
l’espoir de travailler avec l’agence nationale de renseignements burkinabè (ANR) et à
l’heure où Poutine a déjà réussi à positionner une vingtaine des agents des
renseignements russes auprès du Capitaine Traoré à Ouagadougou.
Ainsi, le Capitaine Traoré qui tutoie déjà le président Vladimir Poutine dans ses
palais à Moscou avec une coopération très diversifiée entre le Faso et la fédération
de la Russie ne peut guère tolérer une telle forfaiture sous fond de mépris caractérisé
par la disposition des contacts en zone de conflit aux conséquences probablement
fâcheuses pour la vie des burkinabè. Même à Paris, les observateurs, les diplomates
et les officiels sérieux condamnent non seulement ce mépris mais surtout la légèreté
de la DGSE caractérisée par des scandales répétitifs d’un service des
renseignements français désormais dépassés par les évènements en cours sur le
continent africain, malgré sa très longue coopération et de collaboration de terrain
depuis les années d’indépendance et bien avant, soit plusieurs décennies pour les
nouvelles générations d’aujourd’hui.
Qu’est-ce le roi du Maroc a bien pu mettre sur la table pour obtenir la clémence
du Capitaine Traoré ?
Si la médiation togolaise a piétiné pendant un moment avec le messager personnel
du président Faure Essozinma Eyadema pour convaincre les autorités burkinabè,
celle marocaine pilotée par le souverain roi Mohamed VI lui-même a vite donné des
résultats attendus. Le Maroc dispose déjà d’une bonne assise géopolitique et
géostratégique en Afrique de l’Ouest et au Sahel avec sa percée économique
fulgurante dans le monde des affaires, notamment les banques, les finances, les
engrais bref le gros entreprenariat.
Récemment, la France a fait un rétropédalage spectaculaire en faveur de la
diplomatie Marocaine au détriment de celle algérienne au sujet du front Polisario et là
encore, l’on se demande ce que le Maroc ou le Mohamed VI a mis sur la table pour
faire balancer la France et Macron de son côté. Dès le Jeudi matin, le président
Emmanuel Macron a appelé le roi du Maroc pour le remercier pour sa bien heureuse
médiation ayant conduit à la libération des 4 agents de renseignement, aussi
espions soient-ils !
MOUSSA NAGANOU