Six personnes, dont des acteurs de la société civile ont été interpellées dimanche au Burkina Faso pour «divulgation de fausses informations» et «incitation à un attroupement armé». Elles sont mises en cause pour avoir diffusé de messages audios appelant à brûler le palais d’un monarque traditionnel, le Mogho Naaba.
Leur arrestation fait suite à une enquête de la Division des investigations criminelles ouverte début Mai, dont on découvre les premiers éléments, selon le procureur du Faso. Selon le procureur, ces divers messages audios ont en réalité été envoyés par les mêmes personnes dans le but visait à provoquer « un affrontement entre partisans et adversaires du Mogho Naaba avec des conséquences lourdes ».
Le magistrat a également indiqué dimanche que le leader d’un mouvement pro-régime, Mohamed Sinon, a été interpellé pour « diffamation et mise en danger de la vie d’autrui. Il est accusé d’avoir affirmé que la gendarmerie nationale ne s’investissait pas « à cent pour cent » dans la lutte contre les djihadistes.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Une cinquantaine de civils ont été tués cette semaine encore, dans différentes parties du pays. D’autres arrestations sont attendues à l’horizon, à en croire la communication du procureur du Faso.
SOULEYMANE OUSMANE