Les autorités du Burkina Faso ont rappelé la semaine dernière, l’ambassadeur du Ghana dans leur pays, suite aux déclarations chocs faites par le président Ghanéen Nana Akufo-Ado sur une présence des militaires de Wagner dans le pays. Cette colère non voilée du Burkina Faso dénote cependant d’un malaise que les autorités burkinabè ont-elles-mêmes installé à travers plusieurs faits troublants qui renforcent l’inquiétude de la communauté internationale sur l’arrivée éventuelle de Wagner dans le pays des hommes intègres.
En réalité, les évènements se sont précipités dans le pays en moins de 10 jours, concernant les relations entre la Russie et le Burkina Faso. Il eut d’abord cette concession minière, la quatrième, accordée à la société d’exploitation d’or russe Norgold déjà implantée dans le pays.
Par la suite, le premier ministre du Burkina Faso avait effectué un séjour en terre russe pour dit-on « négocier des contrats d’armements avec la Russie ». Un séjour visiblement arrangé par les autorités de la transition malienne qui entretiennent déjà des relations avec le groupe de militaires privés russes Wagner, proches de Wladimir Poutine. Un détail qui vaut son pesant d’or et qui avait suscité des inquiétudes de la communauté internationale sur l’arrivée d’un Wagner à la réputation sulfureuse au Burkina Faso.
La question que l’on se pose aujourd’hui, est de savoir si des militaires russes (Wagner ou non) ne sont pas déjà au Burkina Faso ? En effet, on se rappelle que cette même attitude de dénégation que les autorités maliennes avaient adoptée (et continuent d’adopter) sur la présence des éléments de Wagner au Mali confirmée pourtant par l’ONU, les pays occidentaux, et les Etats-Unis.
Les autorités maliennes continuent à ce jour d’affirmer que ce sont des instructeurs militaires de l’armée de Russie qui se trouvent au Mali. Sur les conseils des autorités de la transition malienne, les autorités actuelles du Burkina Faso pourraient adopter cette attitude de dénégation absolue par rapport à une éventuelle présence de Wagner qui finira forcement par se savoir et se confirmer, images à l’appui. En attendant, l’on peut accorder le bénéfice du doute aux autorités de la transition du Burkina Faso.
GARE AMADOU