Les Assises des forces vives du Mali et du Burkina Faso ont donné le ton, la confédération des États du Sahel est en train de prendre forme et âme ! Les choses commencent à se préciser dans l’AES, une harmonisation et une coordination du processus irréversible de la refondation des républiques s’imposent avec acuité dans la confédération des États du Sahel.
Un comité Inter-Etats chargé de mettre en œuvre la confédération des États du Sahel est très indispensable en pareilles circonstances.
L’enjeu en vaut la chandelle !
Au Mali et au Burkina Faso, les choses sont claires, les assises des forces vives du pays se sont prononcées comme il fallait s’y attendre, pour une période de transition politique de cinq ans avec possibilité pour le président Assimi Goïta et le président Ibrahim Traoré, de se présenter aux prochaines élections générales constitutionnelles démocratiques. Le Mali et le Burkina Faso ont ainsi donné le ton, pour une transition réussie, efficace, dans l’ensemble des pays membres de l’Alliance des États du Sahel, (l’AES), il serait très souhaitable que la période de transition politique proposée par les assises nationales du Mali et du Burkina Faso fassent tache d’huile dans l’autre pays membres de l’AES, le Niger.
Une harmonisation et une coordination, bien unifiée dans le cadre de la confédération des États du Sahel, est plus que nécessaire pour pouvoir atteindre les objectifs d’une véritable refondation des républiques et l’instauration d’une bonne gouvernance démocratique et économique dans les États du Sahel. La forte demande, pressante, des assises des forces vives du Mali, et du Burkina Faso aux présidents, Assimi Goïta et Ibrahim Traoré de se présenter aux prochaines élections générales constitutionnelles démocratiques est une initiative patriotique qui participe d’une bonne anticipation, vaut mieux prévenir que guérir.
Ces candidatures aux prochaines élections présidentielles démocratiques, si elles sont acceptées par le peuple souverain, permettraient aux présidents de transitions politiques et à leurs collègues de bien parachever le processus irréversible de la refondation des républiques et de l’instauration d’une gouvernance démocratique et économique dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel. C’est pourquoi, d’une part, une harmonisation de la durée de la période de transition, des propositions des candidatures aux prochaines élections générales constitutionnelles démocratiques et d’autre part, les dirigeants de l’AES se devraient de s’inspirer des assises des forces vives progressistes maliennes dans la bataille pour la souveraineté monétaire et économique des États du Sahel.
Les présidents des transitions politiques, le Colonel, Assimi Goïta, le Capitaine Ibrahim Traoré et le Général Abdourahamane Tiani, se devraient, après une période de transition politique, respectivement de cinq ans, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, de se présenter aux prochaines élections générales constitutionnelles démocratiques pour permettre une véritable restauration de la bonne gouvernance démocratique et économique dans la confédération des États du Sahel, ce qui éviterait un retour à la case départ tant souhaité et attendu par certaines puissances néo-impérialistes, néo-colonialistes et leurs suppôts locaux. Il serait donc hautement souhaitable que les régimes des transitions politiques dans les trois pays de l’AES soient très attentifs aux respects des libertés publiques, aux libertés d’expression, à la démocratie en général, dans l’espace de l’AES.
Pour bien atteindre les objectifs et le but fixés, l’apprentissage d’une véritable démocratie, d’une bonne gouvernance démocratique et économique devrait se faire pendant la période des transitions politiques au sein de la confédération des États du Sahel dans un climat politique apaisé, dans une cohésion sociale nationale et dans l’unité nationale, sans distinction d’appartenance politique, ethnique et régionale. Les hommes qu’il faut doivent être placés à la place qu’il faut.
La confédération des États du Sahel, pour bien réussir, doit bannir la politique de placer aux hautes fonctions administratives et politiques de l’État, les parents, amis et connaissances au détriment des compétences. Le l’albinisme, l’ethno-régionalisme, le clanisme, la division, les invectives, ne sauraient avoir de places dans une véritable confédération des États du Sahel du 21ème siècle.
A cet effet, au Niger, un forum national, vérité, justice et réconciliation nationale, s’avère plus que nécessaire. Un gouvernement d’union national, de transition politique composé de toutes les sensibilités politiques permettrait à tous les acteurs politiques et acteurs de la société civile, nigérienne de participer à la concrétisation de la refondation de la république, toutes les sensibilités se sentiront ainsi concernées, un climat de décrispation national sera ainsi créé.
Une main tendue aux nigériens égarés qui ont pris les armes et aux exilés qui ont fui le pays en raison de l’avènement de la révolution du palais, pour les inviter à revenir au bercail en vue de participer à la construction de l’édifice national. La situation sociopolitique, économique et sécuritaire actuelle, exige de chaque nigérien un minimum de sacrifice et de patriotisme.
Les invectives, les délations la haine, le faux-fuyants fuyants, sont contreproductifs. La confédération des États du Sahel se doit de tendre vers une fédération des États Unis d’Afrique, vœux très chers aux pères fondateurs de l’Union Africaine, (l’UA).
Le monde étant devenu multipolaire, les dirigeants africains ont la liberté de choisir leurs partenaires économiques, politiques internationaux, la génération montante a une obligation d’accomplir sa mission, celle de choisir le système d’organisation politique africain conforme aux réalités socio-culturelles et économiques africaines. L’Afrique doit s’unir, ou périr !
L’Afrique doit rester debout, unie, solidaire, résiliente et persévérante ! Incha Allah ! L ‘Afrique dominera le monde !
ISSSOUFOU BOUBACAR KADO MAGAGI