Décidément, la marche de l’Afrique vers le développement via l’industrialisation n’est plus une simple vue de l’esprit. C’est un comportement lisible et des actions palpables de terrain.
Le 23 Juin déjà 2022, le voyage officiel du président nigérien Mohamed Bazoum chez son homologue ivoirien Alassane Ouattara parait ordinaire pour beaucoup des compatriotes africains. Mais, c’était sans comprendre l’engagement profond des deux Chefs d’Etat au sujet de l’intégration africaine.
Précisons que ce jour-là, près de cinq (5) accords à caractère économique ont été signés entre Abidjan et Niamey sous des présidents ivoiriens et nigériens. Des accords dans les domaines du commerce, du transport, de l’industrie, de la logistique et des services entre autres.
Six mois seulement après, c’est une délégation de techniciens de haute facture, qui séjourne à Niamey pendant trois jours du 6 au 9 décembre pour mesurer les conditions de mise en de ces accords économiques entre les hommes d’affaires nigériens et ivoiriens (lire compte rendu).

C’est le président du bureau ivoirien de la promotion de l’intégration africaine (BIPIA) que le président Ouattara a dépêché à Niamey pour vite faire le point de suivi de ces accords aussi vitaux que nécessaires pour les deux pays, et ce dans un cadre de coopération pragmatique Sud-Sud.
D’autant que la guerre russo-ukrainienne se déroulant à de milliers de km de l’Afrique a réussi à maintenu son drame économique et ses corolaires de flambée des prix sur la vie des citoyens africains passe pour une belle leçon que les dirigeants africains ont assumée parfaitement. Le Niger et la Côte d’ivoire, qui jouissent d’énormes potentialités socioéconomiques et culturelles entendent désormais exploiter mutuellement au profit de leurs deux pays et de leurs deux peuples.
Monsieur Omar Kaba Ndiya, le directeur du BIPIA, cet historien et juriste ivoirien est un bon connaisseur de la géopolitique des peuples et de leurs cultures en Afrique de l’Ouest et particulièrement celles de deux pays. La Côte d’Ivoire pèse déjà pour plus de 40% de l’économie de l’union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
MOUSSA NAGANOU