Pouvons-nous espérer la fin du terrorisme au Sahel ?
Le Sahel et le monde entier ont été témoin le 14 novembre 2023 des représailles qui ont fait suite à la reprise de la ville stratégique de Kidal dans les mains des terroristes et des mouvements séparatistes par les combattants loyalistes. Cet évènement doit rester dans les annales de l’histoire de l’Afrique.
Dès lors, il doit être considéré par des observateurs politiques comme la chute du mur de Kidal, comme une action libératrice des peuples, une victoire du Sahel sur le terrorisme. On doit à juste titre le considérer comme le triomphe de la liberté des peuples du Sahel.
La guerre asymétrique a pris la forme d’une guerre pour la restauration de l’autorité du pouvoir au Sahel. À l’épreuve des faits, chacun se fait sa propre opinion même si certains s’en réjouissent. Cet épisode doit sonner le glas de l’usurpation de la liberté des Sahéliens.
Mais, il doit aussi être le tremplin d’une quiétude retrouvée, une possibilité pour le peuple de s’unir. Il doit être mis à profit pour permettre le retour des réfugiés sur les terres de leurs ancêtres et leur insertion sociale. À l’état actuel des choses, rien ne vaut le sentiment la cohésion sociale pour éviter l’effritement du tissu social.
Le Sahel dans son ensemble s’inscrit dans une dynamique de pacification et de restauration de l’autorité de ses États. Mieux, force est constater que le printemps du Sahel se poursuit de manière imparable.
Les peuples pacifistes du Sahel sont longtemps meurtris et poussés au silence et à la mort dans l’âme. Cette libération de Kidal semble être un satisfecit pour les communautés locales du Sahel qui ont aussi droit au bonheur et au bien-être.
Le politique doit se manifester pour aider cette ville historique a trouvé ses lettres de noblesse et la normalisation des vies de ses communautés. Pour que cette libération ne soit pas un simple écran de fumée, il faut que le dialogue social soit politiquement acté. Les locaux doivent tout mettre en œuvre pour consolider ce qui a été chèrement acquis : l’union fait la force.
ALIKHMAD MADALO
Observateur de la scène politique