Le 64è anniversaire de la proclamation de la République du Niger a été une opportunité pour le président nigérien, Mohamed Bazoum de jeter un regard rétrospectif sur la vie de la nation en vue surtout de « nous remobiliser autour des valeurs et principes cardinaux de notre République que sont la fraternité, le travail pour la consolidation du progrès économique et social, ainsi que la démocratie et l’Etat de droit », précise-t-il.
D’autant que la République a déjà tracé les grandes valeurs vers lesquelles les citoyens nigériens doivent tendre progressivement, en vue de les partager plus adéquatement, en fonction de leurs performances réalisées au travail. Pour le président Mohamed Bazoum, même la consolidation des acquis démocratiques ne saurait être efficiente que « lorsqu’elle est doublée de l’ambition d’exploiter, valoriser et de transformer les richesses de notre pays, en vue de l’amélioration du bien-être de nos populations » pour pouvoir faire face à la conjoncture internationale difficile.
Des clefs pour relancer l’offre socioéconomique existent !
Ainsi, tous les défis du pays peuvent être pris en charge par une reforme sérieuse, adéquate de l’offre du système éducatif nigérien. C’est pourquoi, le président Mohamed Bazoum s’attèle vigoureusement à la réalisation d’une telle reforme, en vue surtout d’imposer la qualité pour pouvoir répondre efficacement aux enjeux du moment.
Le président Mohamed Bazoum entend créer les meilleures conditions pour l’épanouissement de la jeune fille en éducation, en restant longtemps à l’école pour accéder au plus haut niveau de connaissances et élargir ses chances de réussite et de succès.
Aussi, les jeunes garçons ne sont pas en mis en seconde zone. Puisque la reforme éducative est globale et implique le développement des filières techniques et professionnelles adaptées et immédiatement utilisables par le marché de l’emploi nigérien, en vue de précipiter et répondre à la fois, au besoin de l’industrialisation et de son émergence rapide.
Le président Mohamed Bazoum en appelle pour cela « au civisme fiscal, à l’esprit d’entreprise formelle, au respect des lois et règlements, à la conquête des marchés internationaux à la faveur de la ZLECAF ». A ce sujet le président lui-même « reste plus que jamais engagé et mobilisé pour la mise en œuvre de son Programme politique».
L’adéquation entre le développement et la qualité des ressources humaines et donc la population est un impératif, une exigence de survie de toute société industrieuse et ambitieuse. Et le Niger n’est pas une exception.
D’autant que tous les pays développés du monde sont passés par là, aussi bien en Occident, en Asie, qu’ailleurs où l’ambition tient les leaders à libérer leurs sociétés des prisons de l’ignorance, de l’obscurantisme ou encore de la mauvaise foi (lire l’article Niger : Face à l’ignorance de nos intellectuels !).
Egalement, au plan de la Justice sociale et économique, Mohamed Bazoum entend réaliser une gestion saine et rationnalisée des deniers publics, pour éviter du gaspillage des ressources financières et économiques mobilisées au profit de la construction de notre société. Ce qui justifie largement son intérêt croissant « à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées pour sévir avec vigueur contre les auteurs d’actes répréhensibles dans la gestion des deniers publics ».
C’est bien évidemment sur un tel socle que se construisent durablement la bonne gouvernance économique et une justice sociale. «… aux magistrats », Mohamed Bazoum en appelle « pour qu’ils aient toujours à l’esprit ce à quoi ils sont exhortés en matière de probité et de justice, tout court ».
Tout cela a besoin d’un environnement politique favorable pour s’épanouir. D’autant que pour Mohamed Bazoum « le renforcement de la paix et de la cohésion sociale est le ciment de notre stabilité politique et la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines commande l’amélioration continue du cadre de dialogue politique et de ses mécanismes de fonctionnement ».
Le président Mohamed Bazoum n’en a guère oublié la moindre idée. Il salue également « la relance des réunions du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) dont les travaux des assises consécutives à cette reprise se sont penchés sur l’amélioration de l’efficacité du cadre de dialogue politique et l’effectivité de la mise en application des dispositions de la charte des partis politiques ».
Plusieurs autres sujets touchant la vie socioéconomique et politique du nigérien ont été abordés par le président Mohamed Bazoum à l’occasion du 64è anniversaire de la République afin de redynamiser la cohésion sociale, la recherche continue de la paix, la consolidation de l’Etat de droits et de la démocratie. MOUSSA NAGANOU