L’opposant sénégalais Ousmane Sonko vient d’être condamné ce jeudi 30 Mars à une peine de 2 mois avec sursis, assortie d’une amende de 200 millions de nos francs. La question qui émane de cette condamnation est relative à ses privations de ses droits civils et politiques.
Selon les spécialistes cette question, il ne risque aucun effet pervers sur sa candidature. En effet, selon l’article 29 du Code électoral sénégalais, Art. L.29.- Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale : 1° les individus condamnés pour crime ; 2° ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq ans d’emprisonnement.
On constate qu’au niveau de l’alinéa 2, certaines peines de plus d’un mois sont susceptibles de priver un citoyen de ses droits civiques et politiques, mais heureusement pour Ousmane Sonko la diffamation n’en fait pas partie. Les interprétations vont fuser de toute part, en fonction des visées de chaque bord, les jours à venir.
Pour le moment, l’opposition estime avoir évité le pire ici assimilé à la mise à l’écart de la figure de proue de l’opposition sénégalaise incarnée par Ousmane Sonko. Mais le pouvoir pourrait bien avoir trouvé un moyen de faire planer une épée de Damoclès sur Ousmane Sonko qui devra désormais marcher sur les œufs pour ne pas susciter la « colère des demi-dieux » au pouvoir, dont la force de nuisance demeure intacte.
ABOUBACAR SOUMAÏLA
