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L’une des conséquences de la guerre est la circulation des armes létales. La désintégration de l’Union Soviétique a favorisé la création d’un marché clandestin de vente d’armes. Le continent Africain a reçu des stocks d’armes des anciens pays soviétiques. Ces armes ont favorisé le bourgeonnement des conflits armées inédits sur le continent pendant la dernière décennie du Vingtième siècle : génocide au Rwanda et au Darfour (Sudan), guerres civiles au Libéria et Sierra Leone, etc.
Le film de Nicolas Cage, Lods of Wars, basé sur un documentaire illustre bien le trafic d’armes vers l’Afrique. L’Ukraine qui a été l’un de trois pays importants de l’USSR (Russie et Biélorussie) possède des usines de production d’armes.
Le déclenchement de la guerre est une opportunité pour les Oligarques et leurs réseaux de trafic. Une partie d’armes livrées aux forces ukrainiennes s’évapore dans la nature surtout que les pays donateurs n’ont pas mis un système de surveillance en place.
Des médias étrangers comme leurs homologues nigérians citent le Président Buhari du Nigéria qui dit avoir reçu des renseignements fiables sur la présence des armes destinées à l’Ukraine dans les mains des combattants de Boko Haram au niveau du bassin du Lac Tchad. Il est très facile de faire disparaitre des armes légères et celles utilisées par l’infanterie pendant la guerre.
Les armes reçues par l’Ukraine pendant les douze (12) mois de guerre sont majoritairement celles d’infanterie. La présence de ces armes pose un défi majeur à nos forces africaines dans la lutte contre le terrorisme, surtout les anti-char Javelines.
Les champs de bataille servent d’opportunité de test ainsi que d’évaluation de performance d’armes nouvelles.
L’usage des drones turcs et iraniens par l’Ukraine et la Russie respectivement a gratuitement fait publicité de la technologie de ces deux pays producteurs. Les drones iraniens en même temps efficaces et à moins coût vis-à-vis des autres pourraient intéresser les africains qui n’hésiteront pas à s’en procurer.
L’Organisation Internationale a vocation économique créée par les cinq États, Brazile, Russia, India, China et South Africa (BRICS) s’est métamorphosée pendant cette guerre en Ukraine. Elle s’ajoute une nouvelle tâche militaire qui n’est pas une priorité économique. Trois de ces membres à savoir, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud tiennent des manœuvres navals sur le contiennent africain, précisément dans les eaux maritimes sud-africaines.
Cette démonstration de puissance militaire, alors que la Russie étant en plein guerre, constitue-t-elle un message à l’Ouest que Moscou n’est pas seule militairement?
Moscou est aussi en train d’étendre, bien que mal, ses tentacules d’influence sur le continent africain, à travers les activités du groupe militaire privé WAGNER. Ce groupe de mercenaires a été présent en Lybie et en République Centrafrique il y a quelques années.
Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, WAGNER a réussi à pénétrer la République Démocratique du Congo dans sa lutte contre le Groupe Rebelle M23, au Mali et au Burkina Faso contre les groupes djihadistes.
Les confrontations militaires que livrent WAGNER contre les forces ukrainiennes sont d’une importance capitale pour le groupe. Cette bataille pour la libération de BAKHMUT va déterminer l’efficacité de WAGNER à mener des guerres de libération. La victoire de WAGNER à BAKMUT pourrait lui donner plusieurs nouveaux partenaires ou clients sur le continent africain.
Dr. Mohammed D. UMATE
Spécialiste des Relations Internationales,modzate2@gmail.com
