CPI : Après Poutine, des mandats d’arrêt contre Goïta, Traoré ou Touadéra ?

Le débat fait déjà rage sur tweeter et peut bien déborder des réseaux sociaux entre les partisans de Poutine, ses alliés, ses amis en Afrique et le camp des démocraties et autres institutions ou instances décisionnelles internationales, et ce depuis l’émission du mandat d’arrêt de la cour pénale internationale contre Vladimir Poutine, le dirigeant russe. L’inquiétude s’est emparée de ses alliés en Afrique, notamment au Burkina Faso, en Centrafrique et au Mali, où des crimes de guerre sont présumés être commis par les mercenaires privés du groupe Wagner et sous l’autorité de ces dirigeants africains.

Il est ainsi urgent de poser des actions concrètes d’envergure internationale et de grande portée historique pour éviter de plonger le monde à nouveau dans une ambiance de 3è guerre mondiale, qui ne dit pas son vrai nom. Les institutions internationales érigées à la fin de la seconde guerre mondiale pour asseoir la paix définitivement dans le monde doivent jouer pleinement leurs rôles et assumer avec détermination et abnégation en même temps leurs missions régaliennes. 

A la fin de la première guerre mondiale en 1918, c’est cela qui avait manqué à l’humanité. C’est pourquoi 21 ans seulement après, le monde a renoué avec la guerre dès 1939 encore, à cause de l’obsolescence de la société des Nations (SDN), l’ancêtre de l’organisation des Nations-Unies (ONU).

À la fin de la 2e guerre mondiale par contre, la préoccupation des vainqueurs et des vaincus était tous de vite remédier à la guerre pour obtenir la paix pour toujours et d’éloigner les nations des affres des guerres dangereusement éprouvantes et destructrices. Après la guerre, tout est à repenser et à refaire dans le plus grand dénuement.

Ainsi, de 1945 à 2022, soit 77 ans après la fin de la seconde guerre mondiale (1939-1945), les citoyens actuels qui n’ont guère connu la guerre à dimension mondiale peuvent risquer de provoquer un conflit à dimension internationale et aux conséquences tout aussi comparables. Mais ils ignorent pour la plupart le niveau de la technologie de guerre d’aujourd’hui, qui ne demande pas forcément de se déplacer ou déplacer des troupes pour faire la guerre et détruire la vie humaine sur terre, ainsi que les biens et services de la nouvelle humanité ultramoderne.

Le niveau actuel de la technologie de la guerre permet déjà d’expérimenter la guerre à distance. L’arme nucléaire dont on parle couramment revêt un caractère « dissuasif » pour amener les parties à se remettre à la raison, à la conscience et non à la bestialité, à la folie, d’autant qu’elle est une « arme à destruction massive » et pourrait bien « s’exercer même à distance ».

Or, le monde a été bâti par la raison et ne saurait être confié à l’esprit de bestialité, parce qu’un pays détenteur de l’arme nucléaire exprime tout simplement des ambitions politiques ou économiques. La Chine à l’occasion de ses anniversaires d’indépendance en fin Septembre ces dernières années expose des armes de dernière génération technologique et affirme qu’elle les met au service de la paix, lorsque d’autres pays n’exposent rien mais dont on sait bien qu’ils en possèdent tout autant.

C’est pourquoi, les institutions politiques, économiques, diplomatiques, judiciaires, militaires, humanitaires ainsi que les instances décisionnelles doivent chacune s’engager vigoureusement à jouer pleinement et entièrement leur rôle, en assumant leur responsabilité pour éviter au monde une 3è guerre à caractère mondial. Les Etats parties doivent absolument exécuter le mandat d’arrêt international émis contre le dirigeant russe, Vladimir Poutine par la cour pénale internationale installée à La Haye, au Pays-Bas, au lendemain de la seconde guerre mondiale.

La bestialité, qui s’empare du régime russe au point d’engager le monde dans un conflit à caractère mondial y compris en brandissant l’arme nucléaire doit être sévèrement punie par les institutions et instances démocratiques inspirées à la suite de la seconde guerre mondiale de 1939-1945. Vladimir Poutine, déjà accusé et inculpé par les juges de la cour pénale internationale est présumé responsable « de crime de guerre » pour avoir déporté des milliers d’enfants ukrainiens en Russie pour y être adoptés de force et donc contre leur gré.

L’Ukraine de son côté évoque les cas de plus de 750. 000 enfants déportés pour aller subir une aliénation culturelle, une acculturation puisque la Russie entend leur enseigner l’histoire et la culture russe uniquement dans le but de les transformer d’ukrainiens aux russes, dont quelques 400 seulement ont réussi à échapper à leurs bourreaux pour regagner l’Ukraine. C’est au même moment que la Russie de Poutine annonce avoir ouvert de son côté une enquête pénale contre les magistrats de la cour pénale internationale et en particulier contre le procureur général de cette institution judiciaire, Karim Khan.

MOUSSA  NAGANOU  

Partager l'article
Author: Mourya Niger