Xénophobie : Faut-il craindre pour l’intégrité physique des nigériens vivant en Tunisie ?

La situation des populations d’origine négro-africaine est en train de se dégrader, depuis la grave sortie médiatique teintée de xénophobie du dictateur tunisien Kaïs Saïed, qui s’en est vertement pris aux migrants clandestins qu’il accuse de voir modifier la spécificité arabe et musulmane de son pays au profit de l’aspect africain. Une sortie malheureuse dont les conséquences commencent déjà à se faire ressentir auprès des africains des pays au Sud du Sahara vivants dans ce pays. La communauté nigérienne doit-elle s’inquiéter ?

Même si les propos du dirigeant tunisien semblent être dirigés vers les migrants clandestins, l’amalgame est déjà fait auprès d’une certaine opinion publique tunisienne sur le caractère prétendument nocif des populations noires sur l’identité tunisienne. En cause, les allusions à la limite du fascisme sur la théorie du «grand remplacement» qui a été l’arme de campagne du parti d’extrême droite français d’Eric Zémmour.

Les communautés de ressortissants d’Afrique noire vivant en Tunisie sont actuellement en train de subir les conséquences des propos haineux du président Kaïs Saïed. Des agressions se multiplient dans tous le pays, ce qui pousse les ressortissants des pays d’Afrique noire régulièrement installés en Tunisie, à commencer à plier bagage pour revenir au bercail et ainsi échapper au flot de haine qui se déverse actuellement sur eux.

Le Niger dispose d’une communauté vivant dans ce pays, certains pour la plupart pour des raisons d’études, grâce à des bourses gracieusement offertes par l’État tunisien. D’où l’inquiétude légitime des parents de nigériens vivant actuellement commence à se manifester en Tunisie. Surtout que les agressions ont même lieu dans les campus universitaires, une preuve du caractère grave de la situation qui prévaut dans ce pays.

Certains estiment déjà que le ministère des affaires étrangères doit prendre les devants afin d’éviter à nos compatriotes des éventuels désagréments. Ce qui passe par des instructions à l’ambassadeur (ou le consul) nigérien vivant en Tunisie, afin que celui-ci veille à la sécurité de nos compatriotes, en relation avec les autorités tunisiennes.

GARE AMADOU

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Author: Mourya Niger