Sommet Afrique-USA : Mohamed Bazoum, le choix de Washington !

Une  cinquantaine de Chefs d’Etat africains se réunissent à Washington, aujourd’hui mardi 13 décembre et ce jusqu’au jeudi 15, à la capitale politique des Etats-Unis d’Amérique dans le cadre d’un sommet de haut niveau engageant la vie de deux continents. Mais chaque chef d’Etat connait son statut et son image d’avance auprès des plus hautes autorités du pays d’Abraham Lincoln. D’autant que le respect de la Constitution et les principes des libertés inhérents à la démocratie sont sans appel aux yeux du président Joe Biden !

Il est vrai que l’engagement de Washington en faveur de l’Afrique est évident, surtout en matière de démocratie, du respect des libertés et des droits de l’homme. Mais il n’en demeure pas moins que les Etats-Unis d’Amérique du président Joe Biden visent également leurs intérêts économiques.

Ainsi plusieurs centaines d’accords économiques ont été déjà signés entre Washington et les capitales africaines, notamment à travers des « programmes spéciaux du gouvernement américain tels que l’African Growth Opportunity Act (AGOA, créé en mai 2000), axé sur le commerce et les opportunités commerciales en Afrique ou encore le Millenium Challenge ».

Dans beaucoup de pays africains, les américains utilisent des agences spécialisées en matière des droits de l’homme pour juste venir en aide aux personnes nécessiteuses, mais en maintenant des sanctions économiques et politiques, à cause des non respects des principes démocratiques élémentaires, comme le respect de la constitution.

Sur le continent africain, plusieurs crises politiques et sécuritaires sont justifiées pour violer les constitutions et les Etats-Unis opposent une fin de non recevoir énergique. C’est ainsi que par exemple des sanctions américaines planent sur les gouvernements du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée-Conakry, du Soudan, etc.

Dans ces pays ci-haut visés par les sanctions de Washington, des militaires ont fait irruption sur la scène politique pour s’emparer du pouvoir par la force, au lieu d’assurer la défense et la sécurité de l’intégrité du territoire menacé par le terrorisme djihadiste. Et les constitutions ainsi que les lois y afférant à la République sont mises entre parenthèses.

Le choix du Niger par Washington s’explique alors aisément et largement par le respect d’abord de la constitution mais aussi et surtout la réalisation de l’alternance démocratique dans ce pays au cœur d’un Sahel, en ébullition.

Le Niger est même entouré par des pays totalement en insécurité sur toutes ses frontières. Mais le Niger dont les forces de défense et de sécurité ont fait preuve de professionnalisme militaire et passe aujourd’hui pour la meilleure armée professionnelle de la sous région Ouest africaine.

Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres ainsi que plusieurs connaisseurs des questions de sécurité ont déjà loué et reconnu le professionnalisme de l’armée nigérienne qu’il faut absolument soutenir, renforcer afin qu’elle exprime aux yeux du monde entier sa monté en puissance.

En arrivant au pouvoir, le démocrate Joe Biden sait déjà l’avancée démocratique et politique amorcée par le Niger, ce rare Etat du Sahel, qui émerge du brouillard de la sous région trouble.

Il y a peu, la sous secrétaire d’Etat américaine aux affaires politiques, Mme Victoria Nuland avait déjà été dépêchée à Niamey par le président Joe Biden pour saluer de vive voix la démocratie nigérienne et ses institutions républicaines.

Après Niamey, elle a entamé une tournée en Afrique de l’Ouest, notamment à Ouagadougou où elle a attiré l’attention de la junte militaire au pouvoir de vite organiser des élections libres et transparentes pour l’avènement rapide des institutions démocratiques et républicaines au pays des hommes dits « intègres ».

Il faut dire que depuis le Niger entretient des brillantes relations de coopération avec l’Amérique et qui se sont améliorées davantage avec le temps de l’expérimentation démocratique réussie.

La diversification des partenaires économiques a toujours été un leitmotiv du Président Mohamed BAZOUM qui a constamment voulu le meilleur pour son pays et dans des domaines structurants. « Les Etats-Unis et le Niger entretiennent aujourd’hui une coopération empreinte de compréhension et de respect mutuel et basée sur les 4D, à savoir : Diplomatie-Démocratie-Développement et Défense ».

MOUSSA NAGANOU

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Author: Mourya Niger