Niger : Un pays à économie bientôt transformée !

Décidément les plus hautes autorités du Niger entendent prendre le taureau par les cornes pour réaliser les attentes des populations. La transformation de la structure économique du pays n’est plus un slogan seulement.

Du slogan, « le Niger, une terre d’accueil et d’opportunités », les autorités y ont associé un engagement très fort. L’heure des promesses est terminée. C’est le temps de l’action.

Des actions chiffrées à plus de 20. 000 milliards de nos francs pour radicalement changer la structure de l’économie du pays. Après avoir inspiré, engagé, adopté et ratifié la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), le Niger passe pour la pépinière du succès de l’industrialisation de l’Afrique et ses dirigeants politiques,  en tête le président Mohamed Bazoum, le leader de cette marche épique du continent (africain).

C’est pourquoi le président Mohamed Bazoum impulse à partir du Niger un leadership d’une envergure continentale. Mais les vagues de ses idées ainsi que leur poids vont au delà du continent africain. Sa vision de la société passant par la valorisation de l’homme, la transformation de la ressource humaine de son pays via une éducation de qualité sonne comme un avertissement aux dirigeants des autres pays, qui n’ont pas encore entamé une telle transition, une telle mutation obligée pour être qualifié à parler désormais de développement dans un monde fortement numérisé.

Il dira devant les partenaires techniques et financiers à Paris le 5 décembre « pour impulser et accompagner la transformation structurelle de notre économie, nous avons fortement besoin d’un capital humain de qualité.

C’est pourquoi, j’attache du prix à un accès équitable aux services sociaux de base (éducation, santé, eau, emploi et protection sociale). Je veillerai particulièrement à la réduction des inégalités de genre, au renforcement des capacités des femmes et des filles, à la capture du dividende démographique, notamment à travers la scolarisation de la jeune fille et son maintien dans le système éducatif, la formation professionnelle et technique surtout des femmes et des jeunes ainsi que leur accès aux emplois et aux responsabilités à tous les niveaux ».

Ses partenaires se rendent compte à l’évidence que ce président sait d’avance où injecter chaque franc obtenu de cette table ronde internationale de Paris au profit du programme de développement économique et social (PDES).

Et c’est sous l’étonnement général des bailleurs que le président Mohamed Bazoum repartit la demande de ce fonds attendu des différents bailleurs secteur après secteur. « Les ressources financières nécessaires à la réalisation de toutes les actions prioritaires retenues dans le PDES 2022-2026 sont estimées à 29,62 milliards d’euros, soit environ 30 milliards de dollars américains.

Ce montant est composé de 13,35 milliards d’euros de dépenses publiques sur ressources propres de l’Etat, 10,28 milliards d’euros attendus des PTF et 5,99 milliards d’euros du secteur privé».

Le président n’occulte pas le contexte sécuritaire dans la réalisation de ce programme socioéconomique d’envergure. « La transformation structurelle de l’économie et le développement du capital humain ne peuvent se réaliser sans la paix et la sécurité. A cet égard, le Gouvernement se donne comme priorités d’assurer une bonne gouvernance sécuritaire, politique, juridique et judiciaire, économique, administrative et locale ».

Un cadre législatif favorable à l’émergence des entreprises. « A cet égard, le Gouvernement veille à l’amélioration du climat des affaires, la promotion des PME et de l’entreprenariat des jeunes, le développement du système financier et la facilitation de l’accès aux crédits ».

L’objectif visé est de faire reculer la pauvreté substantiellement. « La croissance sera durable et inclusive afin qu’elle profite à toutes les couches socioéconomiques, notamment les plus défavorisées. Notre ambition est de ramener le taux de pauvreté de 43% en 2022 à 35,4% en 2026 ».

Et les secteurs porteurs sont ciblés, notamment pour réaliser la transformation de l’économie plus rapidement. « Pour ce faire, le Gouvernement mettra en œuvre plusieurs stratégies visant la transformation structurelle de notre économie, avec un accent particulier sur le développement des chaines de valeurs agro-sylvo-pastorales, halieutiques, minières et pétrolières. Ainsi, des actions concrètes et des réformes structurelles profondes seront entreprises dans chacun des domaines concernés ».

 C’est à cette condition presque unique que le pays sera véritablement « le Niger, une Terre d’accueil et d’opportunités ». Ce qui conduit à un succès évident grâce à la contribution de toute la nation. « Ce succès, nous le devons au soutien et à l’amitié de tous nos partenaires, qui ont bien voulu accompagner le Niger dans son combat pour la résilience et le développement. Ce succès nous le devons aussi, et surtout, au courage du peuple Nigérien.

En effet, dans la mise en œuvre du PDES 2017-2021, nous avons dû affronter quatre (4) principaux chocs : le choc sécuritaire, le choc sanitaire lié à la Covid19, la baisse des prix de nos principaux produits d’exportation (uranium et pétrole), et les effets du changement climatique.

A ces chocs, s’ajoute le défi structurel de la démographie au Niger dont la complexité est bien connue ».

Même si les conséquences du défi structurel de la démographie et celles du Covid19 tiennent encore le Niger, les populations ont tout de même gagné en résilience et à même de s’apprêter à l’opérationnalisation du PDES 2022-2026.

MOUSSA NAGANOU

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Author: Mourya Niger