Géopolitique : Les trois pays du Sahel Central créent l’alliance des États du Sahel <> !

Les trois juntes militaires du Sahel Central dont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, tous trois pays  confrontés aux épreuves du terrorisme s’organisent désormais dans un cadre formel à travers l’alliance des États du Sahel <<AES>>signée par les dirigeants militaires dont le capitaine Ibrahim Traoré pour le Burkina Faso, le Colonel Assimi Goita pour le Mali et le Général Abdourahmane Tiani pour le Niger. Les dirigeants militaires de l’AES devraient réussir ce que les présidents civiles élus avaient échoué,  notamment la lutte antiterroriste collective entre les trois pays de la sous région.

À travers 17 articles détaillant les mécanismes d’assistance militaire mutuelle entre les trois pays en cas d’agression de l’un d’eux et un préambule visant une reconnaissance expresse à la l’égalité internationale représentée par l’organisation des Nations Unies, l’union Africaine ou encore la charte révisée de la Cedeao. Depuis le début de la menace d’intervention militaire de la Cedeao contre le Niger, le Burkina Faso et Mali ont exprimé leur soutien fort, y compris un soutien militaire au Niger. 

C’est donc l’engagement déjà pris par les deux voisins du Niger qui a été concrétisé avec la mise sous les fonds baptismaux de l’alliance des États du Sahel. Normalement, le Tchad, qui est également dirigé par le Général Mahamat Idriss Deby et donc une junte militaire devrait signer la charte de l’alliance des États du Sahel <<AES>> pour couvrir cette vaste zone du Sahel profondément touchée par l’insécurité.

Les trois pays fondateurs de l’AES marqués par les violences perpétrées et surtout concentrées sur la zone des trois frontières terrestres connues sous le nom du Liptako-Gourma devraient vite engager des bataillons militaires conjoints pour faire face au terrorisme régional, le défi commun des États du Sahel. Si entre le Niger et le Burkina Faso, les opérations militaires conjointes de lutte antiterroriste Taanli I, II et III avaient pu se dérouler avec des résultats probants malheureusement interrompues, le Mali et le Niger par contre n’ont jamais pu exécuter des programmes d’opération militaire conjointe, ce qui est un handicap majeur à prendre en compte pour rapidement donner la chance à cette possibilité de s’exprimer durablement.

MOUSSA NAGANOU

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Author: Mourya Niger