Niger : Le pays du Général Tiani possède les moyens de reconquête de la souveraineté nationale !

Depuis la première déclaration du 26 juillet des membres du CNSP, ils rejetaient totalement toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de leur pays. Les officiers du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) sont clairs dès leur arrivée au pouvoir au sujet de l’ingérence dont ils ne sauraient s’en accommoder.

Coup sur coup, les membres du CNSP ont déjà renvoyé les Chefs d’Etat de la Cedeao à leur responsabilité pour leur indiquer qu’ils ne s’amusent guère avec la souveraineté de leur pays. Pour parfaire leurs actions et leur couronner de la plus haute symbolique de cette souveraineté, le Général Abdourahmane Tiani et ses camarades n’ont pas hésité à dénoncer les accords de défense militaire avec la France, l’ex métropole.

Pour les populations civiles, cette dénonciation vient à point nommé. Puisqu’elles concentrent déjà une colère à peine contenue, à cause de la multiplication des attaques surtout dans la zone des trois frontières. 

La dénonciation des accords de défense passe ainsi pour une tribune officielle, fortement acclamée par les mobilisations populaires et citoyennes, qui sortent de toute part, des villes du pays pour dire leurs colères aux yeux de la politique française en Afrique. 

Quelques jours après, c’est la base militaire aérienne 101 de Niamey qui abrite quelques 1500 soldats français et du matériel lourd comme les voitures blindées, des avions militaires, des hélicoptères, ainsi que des drones non armés pour la collecte des renseignements, qui va cristalliser la colère des nigériens. Des milliers de personnes, hommes, femmes et enfants de la capitale nigérienne s’amassent au quotidien dans le quartier Escadrille dans le 4ème arrondissement de Niamey pour exiger le départ de ces soldats.

la mobilise se poursuit et ce, depuis le 1er Septembre 2023, la veille de l’ultimatum d’un mois du délai légal prévu après la dénonciation des accords de défense pour mettre à exécution la rupture de la coopération militaire. Cela fait déjà deux semaines que le délai est expiré mais la France traîne encore les pieds au Niger, malgré l’annonce du départ de ces soldats français du pays du Général Tiani. 

Aussi le chef d’état-major des armées nigériennes et du commandant des forces françaises au Sahel se sont rencontrés à Zinder dans la première semaine de Septembre pour s’accorder du départ de l’armée française du Niger. Venant du Commandement des opérations militaires,  l’armée française au Niger a annoncé le transfert d’une partie des effectifs mais deux semaines après aucun mouvement de départ n’est entamé. 

Et pourtant, les mouvements d’affluence des citoyens se multiplient sur le site de la base militaire française à Niamey. Les gens passent le jour et la nuit sur le site et prient de toute confession. 

Le Niger a dénoncé le manque de sincérité de la France, qui au lieu de rapatrier ses soldats tout comme son ambassadeur Sylvain Itté du Niger,  met en stationnement suspect des militaires français au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Bénin jusqu’à proximité de la frontière nigérienne,  notamment à Kandi et à Malanville. Pour la même raison, le Niger dénonce les accords de défense entre lui et le Bénin voisin pour avoir servi de base arrière à l’armée française, en offrant son territoire aux soldats français ennemis dans une perspective d’attaquer le pays du Général Tiani. 

Le pays du Général Tiani est totalement mobilisé et son peuple uni, ses leaders engagés pour la cohésion sociale et la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Niger. Les moyens se sont les populations, leur engagement, les militaires et leurs stratégies, tous au service exclusif du pays.

DR ABOUBAKARY MOUKIMOU MOURANA

Chevalier de l’ordre national du Niger

Commandeur de l’ordre des Palmes académiques du Niger

Grand officier de l’ordre de mérite du Niger et

Observateur de la scène politique nationale  

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Author: Mourya Niger