Niger : Flambée des prix des denrées de première nécessité, le Général Tiani doit sévir !

« C’est l’occasion qui fait le larron ». Cet adage est aujourd’hui parfaitement implémenté par des commerçants au Niger qui se sont emparés des circonstances particulières et favorables du coup d’État du 26 Juillet, en vue d’engranger des bénéfices faramineux sur le dos des pauvres populations abandonnées à leur propre sort.

En effet, le panier de la ménagère subit les assauts des commerçants véreux, cupides en amenuisant ainsi le pouvoir d’achat des citoyens, telle une peau de chagrin depuis le début de la semaine après le coup d’État. Et pourtant, l’une des accusations fondamentales formulées à l’origine de l’irruption de l’armée sur la scène politique est surtout la « mauvaise gestion sociologique » du régime sous le président Mohamed Bazoum, qui n’aurait pas mis en avant l’intérêt des populations.

La rupture devrait être au fronton de la nouvelle orientation des militaires appelés à opérer un tel changement en profondeur d’avec les anciennes pratiques, qui selon eux ont contribué à la paupérisation des masses laissées sans défense aux mains de commerçants en manque de scrupules qui augmentent abusivement les prix des marchandises et ce, même en période de Ramadan. C’est un impératif pour le général Abdouramane Tiani, qui devra agir promptement, sans attendre, en prenant des dispositions énergiques afin de servir en coupant l’herbe sous les pieds d’éventuels commerçants profiteurs sans scrupules qui tiennent à s’enrichir sans état d’âme, même en dépouillant ces mêmes citoyens qui  aujourd’hui portent un regard empreint d’espoir sur les militaires qui ne devront pas décevoir cette fois-ci.

N’oublions pas que les premiers pas conduisent aux autres, autrement dit laisser proliférer de tels comportements ferait vite école et entraîne d’autres attitudes perverses, en compromettant ainsi durablement la réussite de cette nouvelle irruption de l’armée sur la scène politique. L’esprit citoyen, voire l’élan patriotique devra se manifester dans les faits à travers des actions concrètes qui bien implémentées seront une référence pour la nouvelle génération désormais éprise de justice.

Ne donnons plus raison à ceux qui croient que les ruptures constitutionnelles au Niger ne produisent que les mêmes systèmes, qui se reproduisent autrement tout en obéissant au principe de « l’éternel recommencement ».

ABOUBACAR SOUMAÏLA

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Author: Mourya Niger