Géopolitique : Les coups d’Etat et le terrorisme en Afrique, un nouveau business entre Paris et Moscou ?

Les questions de sécurité renferment beaucoup de secrets de la géopolitique entre l’Afrique, l’Occident, la Russie et les nouvelles économies dites émergentes. C’est pourquoi, le phénomène terroriste appelle tout naturellement les grandes firmes du monde occidental, russe et celles d’ailleurs à un marché, un nouveau business dont personne parmi ceux qui profitent ne souhaitent la fin.

L’insécurité ou la question de sécurité constitue à elle seule, un business florissant entre les Etats et les firmes d’armements, entre les groupes armés et les firmes d’armements ou entre les différents Etats. La question de sécurité a ainsi généré une économie parallèle, qui n’est toujours éthique.

La question de monnaie entre en jeu !

Pour les pays francophones, qui n’ont jamais eu de monnaie propre, ils perdent systématiquement sur toute la ligne. Et la question de sécurité devient à la fois un enjeu politique et économique entre les Etats Africains et la France, mais surtout entre la France et la Russie, qui cherche à avoir sa part du gâteau sur le continent africain, riche en matières premières, en matières agricoles, en pétrole et dont le tissu économique reste encore à fabriquer sinon à être inventé.

Les coups d’Etat sont donc des phénomènes politiques obtenus des multiples manipulations sociopolitiques, à travers les réseaux sociaux polluant l’atmosphère sociopolitique avant d’apparaître sur la réalité à visage découvert sur l’arène politique. Les coups d’Etat sont complètement disputés entre la France et la Russie en Afrique francophone via une nouvelle forme de guerre froide, qui profite à la France dans tous les sens.

Quelles que soient les conditions, les putschs militaires ou les civiles armés profitent à la France, qui en dernier ressort doit battre du franc CFA au profit des populations africaines pour pouvoir utiliser dans leurs transactions commerciales, financières et autres échanges socioéconomiques. La Covid19 et plus récemment, la guerre russo-ukrainienne ont suffisamment révélé toute la faiblesse du continent africain dans ce monde ultramoderne encore.

Que la Russie fasse des dons financiers ou matériels aux africains, comme tout autre pays, il reviendra à la France de garantir la convertibilité illimitée des biens économiques et financiers en monnaie usuelle et donc le franc CFA avec ses conditions, ses avantages et ses bénéfices. Que les groupes armés terroristes attaquent, dépouillent et pillent les populations locales, ce sont des biens et des devises, qui reviendront dormir dans les banques françaises et ce, malgré leurs origines criminelles.

Que des milices privées criminelles russes pillent et exploitent les populations locales au prix du sang, les richesses des sols et celles des sous-sols africains, la valeur quote-part des africains sera convertie et garantie en francs CFA battus à Chamalières dans le département du Clermont-Ferrand, en France. Que des putschistes prennent le pouvoir au nez et à la barde de l’armée française en Afrique et se déclarent alliés du Kremlin, les bénéfices des affaires entre la Russie et toutes les juntes militaires reviendront par l’axe Moscou-Paris à travers le franc CFA ou seront partagés par Poutine et Macron, c’est-à-dire entre la France et la Russie.

Ainsi les coups d’Etat en Afrique des décennies l’an 2000 obéissent aux principes du nouveau business entre la France et la Russie ou plus largement entre l’Occident et l’empire de la fédération de la Russie, dans le cadre de la guerre froide, qui oppose les deux puissances économiques mondiales. Si les pays occidentaux ont réussi à nouer des accords de coopération technique militaire et de défense avec leurs « anciennes colonies d’Afrique » très tôt pour se maintenir en rapport étroit et souvent suicidaire, les russes quant à eux, ont toujours admiré l’Afrique comme un continent riche si près, si loin, à conquérir, mais en vain.

L’économie dicte la loi des relations internationales et ouvre les frontières !

Aujourd’hui, ce sont ainsi le dollar américain, la livre sterling, l’Euro, le Yuan, le Yen, le Rouble russe ou encore le Franc CFA sinon les ressources naturelles du sol ou du sous-sol Africain, qui dictent les relations entre les Etats du monde. C’est pourquoi, la guerre ainsi que toutes les autres formes de conflits sont essentiellement à caractère économique même si elles sont guidées par les forces politiques.

Le dernier coup d’Etat qui a eu lieu au Niger sous les yeux de 1500 soldats français, près de 1000 soldats américains et d’autres forces canadiennes et occidentales, toutes sont dites des forces spéciales au service de la sécurité et de la paix au Niger mais elles n’ont pas pu empêcher la chute du régime du président Mohamed Bazoum par un coup d’Etat. Il sera ainsi très difficile pour les profanes et donc les populations non avisées de comprendre l’utilité de ces nombreuses forces dites spéciales basées accueillies au pays de Mohamed Bazoum dans un contexte d’insécurité, ce qui les motive à choisir de se jeter dans les bras de Vladimir Poutine, le patron de la puissance économique qui revendique le statut de la puissance libératrice.

MOUSSA NAGANOU     

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Author: Mourya Niger