Les forces anti-démocratiques tentent-elles encore de renverser le pouvoir de Mohamed Bazoum? Qui tente de faire rétrograder le Niger qui a pourtant démontré son attachement à la démocratie, en réalisant la première alternance de son histoire, en portant à la tête de l’État un président démocratiquement élu, après deux mandats présidentiels du président Issoufou Mamadou. Ces interrogations font suite à la tentative de coup d’État considérée par certains observateurs avertis comme une mutinerie, voire un mouvement d’humeur.
Le matin du 26 Juillet restera gravée dans la mémoire des nigériens comme la volonté de certains militaires à vouloir encore remettre en cause la démocratie, quitte à faire rétrograder le Niger. En effet, des militaires de la garde présidentielle aurait tenté en vain un coup de force contre le président Mohamed Bazoum, sous fond de revendications et autres avantages tenant à leurs fonctions.
Une autre version fait aussi état d’une réaction de certains généraux, suite à la volonté légale du président Mohamed Bazoum de les mettre à la retraite. Cette décision en cours du président aurait suscité le courroux de ces militaires qui ont décidé de renverser le régime démocratique du président Mohamed Bazoum malgré le contexte de la sous région caractérisé par le rejet des coups d’État et surtout par les dirigeants de la CEDEAO.
Heureusement que l’armée nigérienne tout en gardant son sang froid a refusé d’emboîter le pas aux renégats qui sont aujourd’hui isolés et abandonnés à leur triste sort. Dans un contexte du Sahel déjà marqué par une insécurité grandissante, le Niger est incontestablement le verrou contre le terrorisme et incarne un îlot de stabilité dans cet océan d’instabilité qui a fini par noyer le Burkina Faso et le Mali. Toute tentative de renversement des institutions démocratiques devra rencontrer la résistance des vrais démocrates qui devront farouchement s’opposer à un retour « d’un moyen âge politique ».
L’armée nigérienne ne doit plus être également un repaire de bandits, de putschistes et d’hommes avides de pouvoir qui s’octroient le droit de disposer de l’avenir des populations au Niger comme dans toute l’Afrique, en retournant leurs armes contre la volonté du peuple. Le pouvoir par les armes est une aberration désormais révolue qui, exige un rejet total du peuple nigérien et de la communauté internationale.
La tentative de coup d’État au Niger contre un président élu démocratiquement vient renforcer, en apportant heureusement de l’eau au moulin de la fermeté des dirigeants de la CEDEAO décidés à combattre fermement toute tentative de remise en cause de la démocratie. Le communiqué de la CEDEAO publié pour la circonstance intervenue au Niger en dit long sur la position de l’instance régionale.
Elle « condamne de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise de pouvoir par la force et appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu ».
ABOUBACAR SOUMAÏLA