Les habitants de la capitale Sierra lédonienne, Freetown ont été brutalement réveillés le Dimanchepassé par des violents coups de feu...
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Les juntes militaires dans l’espace CEDEAO ont bénéficié d’une petite trêve, lors du dernier sommet qui a renvoyé l’examen de leurs situations sociopolitiques dans un mois. Mais les prémices des futures sanctions ont vu le jour, grâce à la mise en place prochaine d’une force communautaire chargée de protéger les démocraties et si nécessaire de déloger les juntes militaires qui porteraient un coup à la désormais sacro-sainte démocratie Africaine. Pour l’heure, les trois juntes dont il est question ne sont pas logées à la même enseigne, au regard du niveau de respect de leurs engagements pris de concert avec la CEDEAO.
Si le Mali semble être dans le délai, après l’organisation de son scrutin référendaire contesté dont la qualité et la légitimité laissent à désirer, le cas du Burkina Faso se démarque totalement des engagements pris par le capitaine Ibrahim Traoré, d’autant plus que la dernière sortie du Premier ministre Burkinabè Apollinaire Kyelem de Tambela a révélé un total désaccord avec le délai de la CEDEAO. Le Burkina Faso a par la voix de son Premier ministre renvoyé aux calendes grecques l’organisation des élections, en vue du retour à un ordre constitutionnel normal, compte tenu de la dégradation continue de la situation sécuritaire du pays.
En un mot, les élections sont considérées désormais au pays des hommes intègres comme relevant du superflu voire du luxe et la junte militaire tient à museler toute voix contraire à celle des autorités Burkinabè pour l’instant. En Guinée Conakry, aussi la transition traîne les pas et montre des inquiétudes en lien avec sa capacité à respecter le délai au vu du non respect de certaines mesures prises par le colonel Mamady Doumbouya et ses camarades au pouvoir.
On s’attend à de nouvelles pressions exercées sur toutes les juntes militaires, au regard de la fermeté dont a fait montre Bola Ahmed Tinubu, le nouveau président de l’organisation communautaire et récemment investi président du Nigéria et dont la détermination à éradiquer toute velléité putschiste servira à coup sûr à un véritable rempart contre les aventuriers tapis au sein des armées nationales et se faisant passer pour des messies à la recherche de reconnaissance (aux yeux) des peuples.
MOUSSA NAGANOU
