Niger : Inauguration de la centrale solaire de Gorou-Banda, les prémices d’un boom énergétique !

Le Niger a déjà amorcé une phase cruciale de son indépendance énergétique avec l’implémentation du programme de la Renaissance dans ses différentes déclinaisons en Acte I, II et III. Les jalons d’une indépendance énergétiques sont en effet posés par la réalisation des nombreuses infrastructures, en projet désormais de production de l’énergie électrique au Niger.

A ce sujet, le Niger mise sur plusieurs aspects de l’énergie, d’autant que l’ambition du président Mohamed Bazoum est guidée par la volonté de faire émerger une économie industrielle et essentielle au Niger. Ce qui fait déjà du pays le berceau du continent africain avec la grande ambition de l’industrialisation du continent dont le pays de Mohamed Bazoum passe d’ailleurs pour être le porte-flambeau, en étant le champion de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Avec le programme ainsi de Renaissance engagé au Niger, plus rien ne sera comme avant. La diversification des sources énergétiques trouve toutes ses lettres de noblesse au Niger, d’autant que le pays entend miser aussi bien sur le solaire, l’hydroélectricité à l’image du complexe hydro-électrique du barrage de Kandadji, l’éolienne, de centrale thermique (déjà sur le même site de Gorou-Banda avec près de 100 MW de capacité de production), du complexe solaire comme celui inauguré le 5 Juillet 2023 à Gorou-Banda ou des complexes hybrides du thermique couplé au solaire ou de l’hydro-électricité couplée au solaire comme Kandadji en cours que l’hydrogène en perspective, afin de réaliser les ambitions d’autonomie totale, autrement dit d’indépendance énergétique.

Le pays de Mohamed Bazoum étant au cœur du Sahel Central, un pays du soleil avec tous les défis qui attendent d’être pris en charge, la production de l’électricité au profit des populations aussi bien qu’elle éclaire les nuits, ouvre également les consciences de celles-ci à l’enthousiasme socioéconomique avec surtout la naissance de plusieurs activités économiques à portée de main, en perspective. Le président Mohamed Bazoum a déjà instruit la réalisation de plusieurs complexes solaires à travers le pays pour permettre non seulement aux populations d’accéder et de jouir de leur droit fondamental à l’électricité mais aussi et surtout d’y pouvoir accéder aux nouvelles technologies de la communication et de l’information à travers l’émergence des complexes technologiques dénommés villages intelligents.

L’avènement des villages intelligents donne aux populations rurales la chance d’accéder aux systèmes financiers mobiles et donc modernes. Ce qui facilite l’accès aux crédits et l’énergie réduit la pénibilité du travail exactement comme l’implémentation de la technologie de 5 G modernise et facilite la vie aux populations des pays développés avec des robots qui s’interposent pour assurer la charge aux ouvriers dans les grands groupes voire les chaines d’industries.

L’ambition du Niger est de produire plus de 850 MW sur place de l’énergie électrique d’ici 2030. Ce qui constituera un véritable boom énergétique et ouvrira sur « une prospérité économique et un confort» comme l’a su bien le dire Joseph Borrel Fontenelle, vice-président de la commission de l’Union Européenne et de la politique de sécurité.

Sylvain Itté, l’ambassadeur de France à Niamey et Joseph Borrel Fontenelle n’ont pas tari d’éloges à l’endroit du leadership du président nigérien Mohamed Bazoum pour son modèle de gouvernance profitable à tout le Sahel. L’Union Européenne et l’agence française de développement cofinancent encore plusieurs autres centrales solaires et hybrides à travers le pays dont Agadez (Tarka), Dosso, Diffa, Maradi, Tillabéry (Kandadji mixte) et à Niamey dont Bangoula et Gorou-Banda 2 de 50 MW etc.   

La centrale solaire de Gorou-Banda et ses retombées socioéconomiques

D’une capacité maximale de production estimée à 30MW, avec un coût global de construction évaluée à 20 milliards de francs CFA, la centrale solaire de Gorou-Banda est une énergie renouvelable produite localement au profit des populations sur place. En terme économique pour la société nigérienne d’électricité, se sont quelques 70. 000 nouveaux abonnés qu’elle permet à la société d’engranger avec en sus plus de 500. 000 habitants qui vont accéder à l’électricité. Une lumière vitale pour leurs vies et un changement dans leurs conditions sociales.

La construction d’une telle infrastructure socioéconomique d’énergie verte et renouvelable a suscité la mobilisation de 250 collaborateurs dont 245 nigériens et parmi lesquels 162 étaient recrutés directement au sein dans la localité. Cela a certainement généré une économie substantielle pour les populations locales au cours de deux années de travaux et d’échanges économiques divers avec le milieu local qui a bien profité des masses monétaires de circonstance dépensées sur place.

Au plan environnemental et climatique, les spécialistes notent une réduction de gaz à effet de serre avec une production de moins de 23. 000 tonnes de CO2 par an. C’est qui équivaut à la production de 1000 millions de Km en voiture ou encore celle 250. 000 Nigériens, une comparaison faite juste pour donner une idée de l’enjeu environnemental et climatique.

Aussi toutes les palettes, les objets divers et autres cartons utilisés soit quelques 1070 éléments au total ont été recyclés en produits-biodégradables ou utilisables pour la fabrication d’objets utiles ou mobiliers sur place par le groupement de société Sagemcom et Akluo. L’exploitation de la centrale solaire va générer quelques 10 emplois permanents, selon des sources bien situées.

MOUSSA NAGANOU

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Author: Mourya Niger