A quoi jouent les deux généraux dans la guerre au Soudan ? Situation confuse et difficile à vivre. Plus rien n’est respecté dans le pays, de tentative de trêve en tentative, aucune n’est respectée.
En effet, un mois après le début de la guerre, les frappes aériennes et explosions terrestres se poursuivent ont de nouveau secoué le pays depuis lundi. Malgré l’accord de Djeddah, signé il y a 4 jours, les combats continuent entre l’armée dite régulière du général Al Burhan et les paramilitaires de Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti.
Les 2 généraux n’ont pas signé de trêve mais se sont pourtant engagés à respecter les règles du droit international humanitaire. L’aide humanitaire est par ailleurs toujours bloquée à Port-Soudan, au Nord-est du pays, où 110 tonnes d’aides selon le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a appelé les deux parties à se mettre d’accord au moins pour une trêve, afin d’acheminer cette aide à Khartoum.
Il s’agit principalement d’aides médicales pour les hôpitaux. En ce qui concerne les négociations à Djeddah en Arabie Saoudite, elles devaient reprendre depuis le 14 Mai et porteront sur l’évacuation des hôpitaux et des bâtiments gouvernementaux par les forces armées et notamment par les FSR.
A cette date des trêves sont encore annoncées pour les 18 et 19 Mai, mais plus personne ne croit, parce qu’elles peuvent être violées. Des milliers d’habitants de Khartoum fuient les combats sur des routes bordées de cadavres et de blindés calcinés.
Depuis le 15 Avril, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée nationale et dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, s’oppose à son ancien adjoint.
SOULEYMANE OUSMANE
